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                     LES BEAUX-ARTS A LYON.                     173

 on le constate à Lyon comme à Paris : ses rapports avec
 le consulat prouvent qu'on appréciait le peintre et l'homme,
 et qu'on savait excuser l'original. Il est en effet curieux
 de voir Perréal se poser comme protecteur de la ville,
 gourmander parfois les conseillers, leur transmettre les
 réflexions du roi et celles de la reine sur l'administration
 lyonnaise. Chaque boutade atteste son bon vouloir pour
 Lyon et ses préoccupations d'être utile à la ville. Il y
 avait chez Perréal une âme excessivement bienveillante et
un cœur prompt au dévouement, auprès de l'esprit le plus
vif et le plus chatouilleux (1 ).
    Mais nous nous oublions à parler de l'homme ; c'est l'ar-
tiste qui devrait nous occuper. L'architecture peut comp-
ter Perréal parmi ses adeptes : ce n'est pas un architecte
commeBramante ou Philibert Delorme, mais c'estunpeintre
architecte comme Léonard de Vinci. Il sait faire de tout : il
invente et dirige les réjouissances des entrées solennelles ;
il agit comme ingénieur comme architecte voyer et contrô-
leur des bâtiments. ALyon, il est consulté sur les construc-
tions de Saint-Nizier et de l'église de l'Observance, il s'oc-
cupe des hôpitaux, de fortifications, de constructions civiles,
des travaux de la voierie et de la navigation des fleuves.
Hors de Lyon, il a l'honneur de figurer parmi les artistes
dont l'église de Brou immortalisera les noms. C'est
en \ 505 quïl devint le confident de Marguerite d'Autriche,
veuve de Philibert le Beau, duc de Savoie ; et fit des plans
pour le couvent de Brou. E n \ 509, au retour de son troi-
sième voyage d'Italie, il est averti par Jean Lemaire des


   (1) Voir la notice de M. Péricaud l'aîné, Revue du Lyonnais XVI. —
l'Essaibiographiquesur Jehan Perréal par M. Dufay, 1864, —les do-
cuments puisés aux archives de Lyon et publiés par M. Rolle dans les
Archives de l'art français, janvier 1861.

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