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                        BIBLIOGRAPHIE.                     165

 (p. 26). L'énumération de nos monuments de l'époque
féodale est aussi bien incomplète (p. 74). Nous n'y voyons
 figurer en effet ni Chazay, ni Châtillon d'Azergues, ni Jar-
 nioux, etc. Mais ce reproche peut s'adresser surtout au ta-
 bleau que M. Joanne trace de notre industrie (p. 48) ; deux
pages, c'est bien peu pour un département qui possède tant
 d'industries diverses et surtout pour une cité qui doit sa
renomruée et ses richesses à ses fabriques de soie. Le lec-
teur n'eût-il pas préféré voir consacrées à quelques déve-
loppements sur ce sujet, les onze pages de notions d'ar-
chéologie générale, que l'on est étonné de rencontrer dans
un ouvrage spécial à notre département?
    Tel est ce livre avec ses mérites et ses défauts. Le talent
bien connu de l'auteur n'a sans doute rien à souffrir de ces
derniers ; nous le répétons, il est impossible à un seul
homme de posséder tous les éléments d'un travail aussi
vaste que celui qui doit embrasser les 89 départements
français. Mais ces défauts, nous les retrouvons trop son-
vent dans les ouvrages d'ensemble que publient sur la pro-
vince les éditeurs parisiens, et la province, dont les travaux
modestes et consciencieux sont l'objet, à Paris, d'un si
grand dédain, ne peut accepter cependant, sans examen,
toutes les publications que lui envoie la capitale, alors
surtout qu'elles ont la prétention de venir nous apprendre
ce que nous ignorons. On nous pardonnera donc, au moins
comme une protestation contre les abus de la centralisa-
tion intellectuelle, des critiques ayant pour objet de signaler
à l'auteur des corrections qui permettront de donner à son
œuvre un éloge complet.
                                           A. VACHEZ.