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BIBLIOGRAPHIE. i63 INOUS ignorons encore d'après quels documents on peut fixer, sous le règne de Claude, la réunion de la ville gau- loise à la colonie romaine. Les tables de Claude sont muet- tes sur ce point. Encore moins peut-on dire que ce fut cet empereur qui attribua aux habitants de Lyon le droit de faire partie du sénat de Rome. Ce droit leur avait été accordé bien auparavant, car ce prince se sert de ce fait comme argument dans-son discours au Sénat : « Vous n'avez pas « à vous repentir, dit-il, d'avoir admis les Lyonnais dans « votre ordre : Eïïlugduno kabere nos nostri ordinis viros « non pœnilet. » Claude eût voulu sans doute, à cette oc- casion, obtenir le droit aux honneurs pour tous les habi- tants de la Gaule chevelue. Mais tel ne fut point cepen- dant le résultat de sa harangue. Tacite nous apprend, en effet, que ce discours fut suivi, d'un sénatus-consuife qui accorda seulement aux Eduens la faveur réclamée par le prince (Annales, XL 24). L'auteur n'a pas puisé à des sources meilleures quand il a voulu rappeler les difficultés sans nombre qui divisèrent l'archevêque et les citoyens de Lyon pendant tout le cours du XIII e siècle (p. 34) : « Ces querelles du chapitre et des « bourgeois de Lyon, dit-il, ne se terminèrent définitive- « ment qu'en 1393. Mais déjà , en 1269, saint Louis avait « rattaché le territoire et la ville à la couronne. En 1310, « l'archevêque Pierre de Savoie dut céder à Philippe-îe-Bel « la justice séculière. » La date de 1393, qui figure dans ce passage, est sans doute le résultat d'une erreur typographique. .Nous ne voyons du moins aucun fait auquel elle puisse se rappor- ter, puisque l'organisation complète et définitive de la com- mune lyonnaise remonte à l'année 13.20. Quant au surplus du récit, nous devons dire que la vérité est précisément le contraire de ce que raconte ["auteur. Saint Louis n'obtin* que la cession de la juridiction temporelle de la ville de Lyon, et la réunion de !a cité et du territoire de la pro-