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!ï>6 LA RÉCLAME, LE PUFF ET ï/ANNONCE. au récit d'une anecdote ou d'un accident qui en ont été comme les conséquences naturelles. Je diviserai donc le puff en deux catégories distinctes , soit : Le puff fulgurant, et Le puff sirène. Je ferai sentir par des exemples la différence notoire qui existe entre eux. DEUX PDFFS FULGURANTS. Chronique iocale. « Hier, un bien fâcheux accident eut lieu, rue Vivienne, « devant la librairie de MM. L.—Y. ; ces Messieurs ve- « naient de mettre en vente le Centaure, dernier et délicieux « roman de M. Th. Garguille ; la foule se pressait com- « pacte devant le magasin ; Mme la marquise de Vieuporty « avait fait arrêter son équipage, et avait ordonné à son « valet de pied d'aller lui acheter le charmant volume. Le « valet ne pouvait percer la masse des chalands , et la se- « raillante et vive marquise impatientée et croyant qu'on « aurait plus d'égards pour son sexe et son rang, fit abais « ser le marche-pied et descendit pour faire l'empiète si ai « demment désirée ; mais la foule qui en effet s'ouvrit de « vant elle, s'étant brusquement refermée, une funeste « pression s'ensuivit , durant laquelle Mme la marquise « eut le bras cassé ; ce matin son état était moins alar- « mant. » Second exemple. « Ce soir on disait au café de Foy que le comte C h . . . et « le baron F u i . . . s'étaient présentés ensemble chez le li- « braire P . . . pour y acheter Les Chauffeurs, ouvrage de « notre illustre Patrac ; ils n'y avaient plus trouvé qu'un « seul exemplaire de ce beau livre mis en vente depuis « quelques jours. Tous deux ayant voulu s'emparer de l'u- « nique volume , après quelques mots très-vifs échangés,