Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
          FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALl'ENlÈRE.         434

   Chaque année les touristes et les amateurs, trompés
dans leur visite, se récrient à juste titre contre la profa-
nation des vieux maîtres masqués parles jeunes dans une
salle au jour insuffisant, dont le plafond va s'effondrer et
qu'on réchauffe inégalement et ridiculement avec des
poêles vulgaires, et l'on ne parle pas encore d'élever une
salle d'expositions périodiques. La Société des Amis des
Arts attend qu'une réparation, devenue imminente, l'ex-
pulse d'un local emprunté ! Est-il raisonnable d'attendre
de nouveau l'initiative ou le secours de l'administration
municipale qui, après avoir restauré la ville dans ses
voies, affranchi ses ponts, créé des promenades et un
service d'eaux, édifié et restauré des monuments, en est
réduite à payer péniblement sa dette ?
   D'autres villes françaises ou étrangères nous montrent
avec orgueil des musées entiers, de grandes Ecoles d'art
créés par la seule initiative des citoyens, enlevant dans
les ventes publiques, pour leurs collections, les plus beaux
tableaux et les objets les plus précieux, pendant que la
seconde ville de France s'attarde sur une voie où elle
avait si brillamment débuté.
   Nous désirons donc que ceux qui jouissent de quel-
que influence s'emparent de cette belle tâche, achèvent la
restauration de notre palais en complétant ses construc-
tions, en enrichissant ses collections artistiques et sur-
tout en le dégageant à jamais des établissements qui ne
se rattachent pas directement aux beaux-arts.

                                     L. CHARVET.