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H 6         FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIËRE.

bague d'or : on la leur retirait aussitôt après leur décès
pour être vendue avec leur tasse d'argent, cuillère et
fourchette. L'argent était employé à dire des messes pour
le repos de leur âme.
   En entrant au chœur elles devaient baiser la terre et ne
pouvaient y pénétrer sans avoir « détroussé » leur robe
et leurs manches; ce qui indique que la traîne et celles-ci
étaient fort longues (1).
   L'abbesse Anne de Melun, ayant remarqué que le
grand habit était lourd et incommode et que les dames
négligeaient de le mettre, régla les circonstances où il
devenait obligatoire; mais pour qu'on ne dit pas qu'il
avait été abandonné, elle y suppléa en faisant ajouter
des queues aux robes qui auparavant étaient rondes.
   « 3. Leurs bas seront de laine ou de fil, et leurs souliers
seront noirs.
   « 4. Elles auront leur linge en leur particulier, qui sera
de toile ordinaire, surtout elles prendront garde de
n'avoir jamais des guimpes de toile claire/comme il est
déjà dit au premier article de ce chapitre.
   « 5. Elles pourront avoir un lit violet en hyver d'une
étoffe épaisse, et un gris blanc en été d'étoffe plus mince,
six chaises, un fauteuil, une armoire, un guéridon, une
marche (2), un tableau et un crucifix, dont les cadres
ne seront point en dorure, une tablette pour mettre des
livres, un écritoire, une garniture de feux pour la che-
minée.
   Dans les constitutions d'Anne d'Albert de Chaulnes, il
était dit :
   « On retranchera les pentes et cabinets de hauts prix,
tous ameublements de parade et de vanité. »

  (1) Voir la pierre tombale de Mma de Clermont.
  (2) Un tabouret de pied?