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FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE. 97 On remarque encore, dans la chapelle ou nef à gau- che : un Crucifiement de saint Pierre et une Assomp- tion de la sainte Vierge accompagnée d'un Saint-Joseph et d'un Saint-Bruno ; et dans la chapelle ou nef à droite : un Saint-Pierre et un Saint-Jérôme d'une grande ma- nière. Vers l'entrée latérale de l'église, dans cette chapelle est un bénitier en marbre de couleur, de style italien du xvine siècle, dans l'écusson duquel on a peint, en profitant des veines du marbres une Fuite en Egypte. Ce morceau, assez intéressant, se détériore chaque jour sous le frottement des mains des fidèles. Le clocher actuel ne remonte qu'aux derniers jours de l'administration de l'abbesse Anne de Melun. Il paraît qu'on lui persuada que l'ancien menaçait même ruine et pourrait entraîner avec lui la façade de l'église. Quel que fût l'ancien, le nouveau mérite à peine mention, tant il est vulgaire et disgracieux : les cloches de l'ancien ne purent même y entrer qu'en entaillant les murs pour faciliter leur jeu (1). L'église de Saint-Saturnin, vulgairement de Saint-Sor- lin, était autrefois annexe de l'église Saint-Pierre, et on y faisait toutes les fonctions curiales. Après un long pro- cès, un arrêt du Parlement, du 26 août 1699, réserva à l'abbesse le patronage de la paroisse et la nomination du curé, et l'on transféra, dès-lors, dans l'église Saint- Pierre, les fonts baptismaux et l'office paroissial. On a écrit (2) qu'une des nefs de cette église est dé- fi) On dit qu'il a coûté 20,000 écus : d'autres assurent qu'avec ce qu'il fallut ajouter de matière pour la sonnerie, l'abbesse n'en fut pas quitte pour moins de cent cinquante mille écus (De Moydieu), (2) Mémoire statistique sur les monuments religieux de Lyon, 1829, par M. Ozanam, et Lyon ancien et moderne. 7