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JEHAN PERRÉAL DIT JEHAN DE PARIS
L y a aujourd'hui trente ans, un paléographe
distingué, un éminent archéologue, M. le doc-
teur Le Glay, alors archiviste du département
du Nord, découvrait dans le dépôt confié à ses
soins, Ã Lille, plusieurs documents importants pour la
Bresse, notamment quatre pièces concernant l'église de
Brou. Ce savant les publiait dans un recueil intitulé :
Analectes historiques.
Ces pièces établissaient la participation de Michel Co-
lombe, statuaire de Tours, dans l'édification des mauso-
lées de l'église de Brou, d'après les dessins faits de la
main de Me Jehan de Paris, peintre de Madame Margue-
rite d'Autriche, comtesse de Bourgogne, veuve de Phili-
bert II, dit le Beau, duc de Savoie.
Cette première découverte devait être suivie de plu-
sieurs autres. En effet, après la dissertation intéressante
de M. Puvis, président de la Société d'émulation et d'a-
griculture de l'Ain, en 1840, trois brochures publiées
successivement en 1844, 1847 et 1853, sont venues cor-
roborer l'opinion de M. Puvis sur l'exécution des travaux,
de l'édifice de Brou, et déterminer l'époque précise à la-
quelle le maistre masson Van Boghem a remplacé l'ar-
chitecte Jehan de Paris en Bresse. (Novembre 1512.)
Je ne reviendrai pas ici sur les discussions qui se sont
produites à propos de la priorité à donner à l'un ou l'autre
de ces architectes, sous le rapport de la conception des