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 mieux. Elle était fille de Claude Favre et de Jacque-
 mine Guinet et apportait en dot, par son contrat de
 mariage reçu Burgas notaire à Loyes, une certaine
 étendue de terrain à Meximieux, sur lequel le futur
 devait construire quelques années plus tard un petit
 manoir, dont une tour carrée subsistait encore en 1830 :
 il est fâcheux que des réparations inintelligentes aient
 enlevé ce précieux reste de la maison où naquit son
 fils Claude Favre de Vaugelas : mais il est juste d'a-
jouter que le propriétaire, plus heureusement inspiré
cette fois, vient récemment d'y faire sceller une plaque
en marbre noir commémorative de ce grand événe-
ment.
    Le 20 juillet 1587, Antoine Favre obtint l'honneur
de siéger au Sénat de Savoie, illustre Compagnie qui
sut, par la permanence de ses doctrines et la vigueur
de ses remontrances, retenir souvent la direction et
toujours le contrôle des affaires intérieures du pays.
Elle n'avait point de palais : les premières audiences
furent tenues dans la maison du président Catherin
Pobel, maison revendue à Antoine Favre.
    Le 25 septembre suivant, il acquit (1) la seigneurie
de Pérouges d'Humberte du Saix, Veuve d'Antoine
Cadenet, seigneur de Chazelle : le nouveau proprié-
taire s'empressa de se qualifier baron de Pérouges.
Cette possession allait lui être vainement contestée : on
trouve que noble et spectable seigneur Antoine Favre,
conseiller de S. A. le duc de Savoie, fut en procès avec
Louise de la Chambre, veuve de MreGeorges de Moussi»",
comte de Montréal, laquelle prétendait que la baronnie
de Pérouges lui appartenait, du chef de son mari, de la
succession de Louis Odinet, comte de Montréal, baron
de Montfort et de Pérouges.

(1) Guigue. Fiefs de l'arrondissement de Trévoux, verbo Pérouges.