page suivante »
LE MARQUIS DE COULANGES. 449 nous l'apprend sa lettre du 10 de ce mois) : « Le petit Coulanges s'en va à Lyon avec sa femme, et de là à Grignan. » Alors et tout récemment, M. Dugué venait d'-ètre remplacé dans ses fonc- tions d'intendant de Lyonnais et de Dauphiné par Henri Lambert d'Herbigny, et ce fut peut-être à cette occasion que M. de Cou- langes improvisa ce couplet adressé Aux Dames de Lyon, sur l'arrivée d'un intendant fort dévot : Sur l'air des Ennuyeux, Epargnez et mouches et fard, Belles, si vous m'en voulez croire : De la femme de Putiphar Ne renouveliez point l'histoire ; Laissez en paix ce jouvenceau ; Que feriez-vous de son manteau ? S'il faut ajouter foi à ce que Nicolas Chorier a dit dans les Mémoires qu'il nous a laissés de Vita et rébus suis, M. d'Herbi- gny était un homme fort dévot; mais était-il assez jeune pour être traité de Jouvenceau, ou bien serait-ce par ironie que le chansonnier le qualifie ainsi? Nous laissons à M. de Monmerquc ou à M. Sainte-Beuve le soin de résoudre ce problème. Le voyage que M. de Coulanges fit de Lyon à Grignan, lui a fourni le sujet de plusieurs chansonnettes ; nous n'en citerons que trois ; VOYAGE DE LYON A GRIGNAN. Sur l'air de Jocond:>, Enfin j'abandonne Lyon Et les rives de Saône; Enfin me voicy tout de bon Embarqué sur le Rhône ; J'ai déjà passé comme un trait Vienne, Tournon, Valence; .le vois le port de Robinet, .l'approche de Provence. 29