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LOI GOMBETTE. 441 7. ART. Nous ordonnons que toute monnaie de sous d'or, ayant le poids, soit reçue, à l'exception des quatre monnaies de Valenti- nien (1), de Genève, des Gothsen circulation depuis le temps du roi Alaric, et des sous Ardaricains (2). Si quelqu'un refuse de recevoir de l'or ayant le poids, autre que les quatre monnaies dont nous venons de parler, il devra perdre la marchandise qu'il mettait en vente, sans pouvoir en réclamer le prix. ART. 8. Quiconque, après avoir accepté un fldéjusseur, se sera permis de faire saisir chez lui les gages avant d'avoir, en présence de témoins , mis en demeure le débiteur principal, devra restituer au double les gages qu'il s'est permis d'enlever (3). ART. 9. Quiconque a acquis des Francs l'esclave d'une autre per- sonne, devra établir, par des témoins dignes de foi, quel prix et en quelle valeur il a payé (4). Puis, ces témoins devront faire (1) De Valence, s'il faut lire, comme dans quelques textes, Valenliani au lieu de Valenliniani. (2) On a pensé que les sous Ardaricains avaient reçu leur nom i'Ardaric , roi des Gépides, au coin duquel cette monnaie aurait été frappée. Mais l'abbé Bubos, Histoire de la monarchie , livre su, chap. 3, est d'avis que le texte de la toi Gombeile est ici altéré, et qu'il faut lire armoricanos au lieu de ardarl- canos ; qu'ainsi il s'agirait, dans ce passage , des sous d'or fabriqués dans les villes de la confédération armorique jusqu'à leur réduction à l'obéissance de Clovis en 497. Dom Bouquet, dans les notes qui accompagnent l'édition qu'il a donnée de la Loi des Bourguignons ,tom. iv du Recueil des historiens, n'a- dopte pas la correction de l'abbé Dubos. Ducange pense qu'il faut lire alari- canos ; mais c'est évidemment une erreur. (5) Voyez le titre 19 de la Loi Gombeile. (4) Les esclaves faisaient souvent partie du butin que les Francs rappor- taient de leurs excursions dans le pajs des Bourguignons, excursions qui, dès le temps de Clovis , devinrent assez fréquentes. Voyez, au litre 56 de la Loi Gombctte, ce qui se pratiquait à l'égard des esclaves acquis dans le pays occupé par les Allemands.