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   DU RAPPORT DE M. LENORMAND SUR MM. L'ABBE
                       ROUX ET DE BOISSIEU.


   Dans le rapport que M. Lenormand a fait naguère à l'Institut sur les écrits
relatifs aux antiquités de la France, il a mentionné deux ouvrages sortis de
Lyon : le volume de M. l'abbé Roux sur Feurs, et le plus récent cahier des
Inscriptions que publie M. Alph. de Boissieu.
   Nous n'avons pas besoin de rappeler que les recherches de M. l'abbé Roux
sur la ville de Feurs, ont été publiées dans cette Revue : elles étaient de
nature à y être remarquées. M. Lenormand avance que M. Roux « n'est pas
le premier qui ait restitué à celte antique cité sou vrai nom de Forum Segu-
siavorutn. » C'est en quoi M. le rapporteur se trompe. Il aurait dû, au moins,
nommer le devancier de M. Roux.Ce que nous pouvons dire, c'est que, avant
toute publication qui vînt rendre à la science l'ancien nom de Feurs, le véri-
table nom latin, Forum Segusiavorum, au lieu de Forum Segusianorum, diffé-
rence qui est toute dans une lettre, nous avions vu aux mains de M. l'abbé
Roux, alors vicaire à Feurs, la plaque de bronze qui portait la précieuse
inscription donnée en fac-similé dans la remarquable monographie de notre
compatriote, et que si d'autres ont publié la découverte avant lui, il l'avait
cependant faite avant eux.
   M. Lenormand, qui trouvait étrange, dans son premier rapport sur les
Inscriptions recueillies par M. de Boissieu. que l'on prodiguât tant de luxe
pour une faible portion du corps épigraphique, ne nous semble pas plus fondé
à dire aujourd'hui que l'auteur s'est vu « contester dans sa ville natale l'ori-
ginalité de ses précieuses découvertes. » Nous n'avons pas besoin que Paris
nous apprenne à louer une œu^re où l'auteur el l'imprimeur, M. Louis
Perrin, luttent vraiment d'habileté, faisant l'un et l'autre ce qui ne s'est
jamais fait en France pour un livre d'inscriptions ; el, dans cette Revue, celui-
là même qui écrit ces lignes avait payé à M. de Boissieu un tribut de louanges
moins compétent mille fois que celui de M. le Rapporteur de l'Institut, mais
dans lequel nous n'aurions pas voulu dire que M. de Boissieu « a commencé
comme un amateur de bonne volonté, et qu'on prévoit qu'il finira comme
un maître. »
   Le premier rapport de M. Lenormand avait peul-êlre besoin d'un correc-
tif; cependant, il n'est pas juste de mettre une si grande différence entre le
commencement et la fin du beau volume des Inscriptions lyonnaises. C'est
une manière de louer qui prend de trop grands airs,
                                                   F.-Z. Cou.oaiBGT.