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                         DE M. BOWLLIER.                          413
 pas plus que par le passé, n'arrivera à des fonctions libérales
 absolument ignorant ou dans les lettres ou dans les sciences.
 Non-seulement la partie littéraire annexée au baccalauréat ès-
 sciences est très-considérable, mais encore elle sera l'objet d'une
 sévérité toute particulière parla cordiale entente des Facultés des
 sciences et des Facultés des lettres. Nous avons le droit, Messieurs,
 de tenir ce langage, puisque appelés à en être les juges, nous
aurons notre voix dans le baccalauréat ès-sciences, comme la
Faculté des sciences a la sienne dans celui des lettres. Autant
nous sommes-nous montrés sévères gardiens des sciences dans
l'ancien baccalauréat ès-lettres, autant nos collègues de la Fa-
culté des sciences le seront-ils des lettres dans le nouveau bac-
calauréat ès-sciences. Gardez-vous de croire qu'ils hésitent à
sacrifier à la langue latine, à l'histoire, à la logique, au moins
autant de victimes que nous-mêmes nous leur en avons géné-
reusement livrées depuis bien des années pour les mathémati-
ques et pour la physique, ou môme pour la chimie et la cosmo-
graphie. Que ceux qui s'alarmaient se rassurent donc , on peut
leur garantir que les études littéraires et philosophiques ne sont
ici nullement en péril par l'indépendance des deux baccalau-
réats.
   Non seulement, Messieurs, elles n'ont rien perdu, mais j'espère
qu'elles gagneront par les nouvelles réformes introduites dans le
baccalauréat ès-lettres. Il faudra une étude plus approfondie du
grec et du latin pour suppléer à une préparation spéciale désormais
rendue impossible par le nombre et l'étendue des textes à expli-
 quer. Les nouvelles questions d'histoire, mieux équilibrées,
mieux proportionnées à l'importance des peuples, des événements
et des hommes, enlèvent des chances de succès aux manuels et à
la mnémotechnie, pour les donner à une étude plus intelligente
et plus méthodique de l'histoire générale. Les questions de phi-
losophie ou de logique sont sans doute moins nombreuses, mais
quelle n'est pas leur étendue et que ne comprennent-elles pas ?
J'avertis qu'on se tromperait étrangement si on espérait plus
facilement y satisfaire qu'à celles de l'ancien programme.
  Mais l'innovation la plus importante et la plus féconde, que