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                    ET DU CANTON DE TRÉVOUX.                       347
 laissèrent le château tomber en ruines. Au milieu du
 XVIIe siècle, il était déjà dans l'état où nous le voyons. On
 prétend que des souterrains communiquent du château dans
 l'intérieur de la ville, que d'autres se prolongent au loin dan»
la campagne, et que de faux monnayeurs s'y établirent vers 1710.
    Le palais où le Parlement tenait ses séances fut construit
vers 1720. C'est un bâtiment spacieux , d'un style simple , mais
noble. Composé d'un rez-de-chaussée et de deux étages, il a la
 forme d'un carré long, et s'ouvre sur une assez belle cour. Cette
cour n'est séparée de la promenade de la terrasse que par la rue.
On y jouit d'une vue étendue. Un beau péristyle, un escalier
intérieur construit dans de nobles proportions ornent ce bâtiment
qui renferme de belles et magnifiques salles. Celle où siégeait le
Parlement est vaste, peinte à fresque par une main habile , celle
de Pierre-Paul Sevin, de Toumon en Vivarais , qui a orné de ses
ouvrages Versailles et les Tuileries. On y voit un beau portrait
du duc de Maine. Ce bâtiment est occupé par le tribunal qui
tient ses séances dans la salle même du Parlement, par la sous-
préfecture qui est au premier, et par la gendarmerie qui est au
second étage.
    L'église de Trévoux, dédiée à St Symphorien, premier martyr
d'Autun, est assez bien située. Une jolie terrasse, ancien cimetière,
la borde des deux côtés. Mais cette église est petite : elle n'est pas
assez longue pour sa largeur. Le lambris qui la couvrait autre-
fois a été remplacé, au siècle dernier, par un plafond qui la fait
ressembler à un salon d'hôtel ou à un oratoire de pénitents, selon
la remarque de Malvin , qui est le seul voyageur qui ait visité
l'intérieur de notre ville (l). Cette église est du style ogival : elle
date duXIVe siècle. Les chapelles , du même style que le chœur,
sont au nombre de six : elles sont passablement ornées, ainsi que
l'église. Deux de ces chapelles sont de construction assez récente.
Dans une de ces chapelles, celle de l'Ange-Gardien, devenue
depuis chapelle du Sacré-Cœur , on conservait, avant 1792 , le

  (1) I.e Voyage île cet écrivain parut en 1817 , sous l'anagramme de
Milvan, i vol. in-8, Paris.