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    250               BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
        Auguste Gauthier, parvenu à une certaine expérience dans
     sa carrière, se vit appelé à être médecin des bureaux de bien-
    faisance, et il apporta dans ces modestes fonctions tout le zèle
     dont le principe se trouvait au fond de son cœur ; jamais il ne
     se démit de ces douces et pénibles fonctions de médecin des
     pauvres.
        Reçu membre de la Société de Médecine, en 1825, il en de-
     vint un des membres les plus assidus et les plus laborieux. Il
     avait été désigné au choix de l'Académie par la traduction qu'il
    venait de faire d'un ouvrage latin de Hildenbrand, Ratio me-
     dendi. que Gauthier publia sous le titre de Médecine pratique
     (Paris, 1824, 2 vol. in~8), en l'accompagnant de notes intéres-
     santes et d'un discours sur l'histoire des cliniques.
       En 1830, il fut nommé premier médecin suppléant de l'Hos-
    pice de l'Antiquaille, dont il devint, sept ans plus tard, le mé-
    decin titulaire, mettant une exactitude religieuse à en remplir
    tous les devoirs. Son passage à l'Antiquaille fut marqué par des
    publications qui témoignaient de son double talent d'observa-
    teur et d'écrivain. En 1842, il lit paraître des Recherches nou-
    velles sur la Syphilis, dans lesquelles il cherchait à montrer
    qu'une honteuse maladie qui exerce de si grands ravages chez
    les peuples modernes, n'existait pas chez les Grecs ni chez les
    Romains, et resta inconnue au moyen-âge, avant le XVe siècle.
    H combattait ensuite ceux qui prétendent que la syphilis fut
    toujours traitée avec succès sans l'emploi du mercure, et qu'elle
    n'est devenue grave que du moment où ce remède a été en
    usage. 11 ajouta bientôt à ces Recherches un Examen histori-
    que et critique des nouvelles doctrines médicales sur le trai-
    tement de la Syphilis (1843, in-8) : c'était un discours prononcé
    à la rentrée des cours de clinique de l'Antiquaille. En 1845,
    il publia encore des Observations pratiques sur le traitement des
    maladies syphilitiques par Fiodure de potassium.
       Reçu à l'Académie de Lyon, en 1835, Auguste Gauthier traita,
    dans son discours de réception, de l'influence que la médecine
    a exercé sur la civilisation et les progrès des sciences (Lyon,
    in-8).
					
		