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170 H. W. LONGFELLOW. romans intitulés : l'un Hypérion ! et l'autre Kavanagh. La forme littéraire qui lui est habituelle, sans être ni très-ample ni très- originale, est plus ferme, plus simple, plus franche que celie des lakistes anglais, avec lesquels il peut avoir quelque commu- nauté d'inspiration. La recherche classique de son style ne lui communique rien de cette fadeur doucereuse, de ce goût alam- biqué, propres" à l'école de Wordsworth. Nous choisirons plu- sieurs pièces dans les divers recueils qu'on a depuis réunis en un seul volume. Nous y comprendrons, entre autres, le Prélude et l'Envoi qui ne sont pas les fragments les moins remarqua- bles par la grâce et la fraîcheur. Nous aurions voulu pouvoir y joindre la traduction d'un poème intitulé : Les Enfants du souper du Seigneur; mais, comme ce dernier morceau n'est que la traduction d'une des plus belles productions du poète suédois Tegner, nous croyons qu'elle ne saurait donner une idée assez i-*-- exacte du talent de Longfellow, et qu'il vaut mieux, en ces sor- tes d'occasions, recourir soi-même à la source originale où le poète a puisé. CLAIR TISSEUR. 1. PRÉLUDE. » Il faisait bon, quand les bois étaient verts et les vents fai- bles et adoucis, reposer au sein de quelque site agreste, où vacillaient, entre les longs rameaux suspendus, de noires om- bres entrecoupées de rayons brillants ; « Ou bien encore dans l'endroit où le bois plus épais ne re- çoit pius la lumière, où le feuillage sombre s'entrelace comme un toit de feuilles ininterrompu, tandis que l'ombre tremble à peine sous le dais incliné. « Sous un arbre patriarcal, je reposais, étendu sur le sol. N