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82 NOTES SUK UNE MOSAÃQUE D'AINAY.
L'inscription de gauche est à peu près intacte ; les parties
extrêmes de celle de droite sont détériorées ; mais il sera facile
de les réparer : elles sont reproduites fidèlement dans Spon,
dans Colonia, Artaud, etc.
La partie la plus remarquable de cette mosaïque est la grande
ligure du pape Paschal II, qui sacra l'église d'Ainay en MCV1.
Elle a malheureusement souffert des dégradations. D'inintelli-
gentes restaurations ont dû aussi avoir lieu. Les dégradations
consistent dans une petite partie de la mitre dont les cubes ont
été enlevés; dans la destruction du bras gauche, qui devait, au
rapport de nos historiens, porter en sa main la représentation
de l'église.
De plus, eu avant de la ligure, on lisait cette inscription :
Hanc Å“dem sacram Paschalis papa dicatil. Cette inscription
a disparu, ainsi que les compartiments au milieu desquels
elle se trouvait.
Le bras droit de la ligure passant sous les vêtements pontifi-
caux, laisse voir une partie seulement de la main devant la
poitrine. Cette main a été eu partie mutilée.
11 reste à ajouter quelques observations sur les ornements
qui décorent cette intéressante figure :
Le pape porte, par dessus l'aube, une dalmatique. Cet usage
s'est conservé, même pour les évèques, comme symbole delÃ
plénitude du sacerdoce dont ils sont revêtus. Ainsi nous lisons,
dans les actes du martyre de saint Cyprien, qu'arrivé au lieu du
supplice il se dépouilla de sa dalmatique : Cum dalmaticam ex-
poliasset et diaconibus tradidisset , in lineu stetit. (Ruinart,
Acla Martyrum, p. 118).
Les figures de papes et d'évoques qui se voient dans les mi-
niatures et sur les vitraux anciens, laissent toujours apercevoir
la dalmatique, comme sur la mosaïque d'Ainay. Aujourd'hui,
les dalmatiques des évoques sont plus courtes et voilées par
la chasuble.
La chasuble de notre mosaïque mérite aussi une remarque :
les chasubles primitives, jusqu'au XHC siècle et même bien des
l'ois celles des siècles suivants, sont rondes et fermées de toutes