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de celle dépense ; c'est là un abus, un abus révoltant, et vos
plaintes géminées n'ont pas peu contribué, sansdoule, aux
prescriptions ministérielles qui veulent :
« Que le concours des communes ne puisse, en aucun cas,
« excéder le cinquième de la dépense. » Car, ajoute le mi-
nistre ; « Il ne faut pas perdre de vue que la dépense des
« enfants trouvés est, avant tout, déparlementale, de telle
« sorte qu'en fesanl supporter au budget départemental les
« 4[5 au moins, c'est exécuter la loi dans son véritable esprit. »
Circonstance, il faut bien le dire, que les conseils généraux
ont été trop souvent disposés à oublier. Le ministre ajoute
qu'il n'approuvera pas les votes des conseils généraux qui
tendraient à dépasser le maximum indiqué.
Je voudrais pouvoir citer celte circulaire dans son entier ;
elle est un résumé lucide, impartial, énergique t e s vrais prin-
cipes de la matière, et doit servir de guide à toule décision
relative à la nature de dépense qui nous occupe., de règle
surtout dans la réparlition communale.
« Ce n'est qu'avec un extrême réserve, dit encore le m i -
« nislre, qu'il faut affranchir les communes de toule parlici-
« pation à la dépense ; forcées d'y contribuer, elles seront in-
« téressées à surveiller les expositions, à en restreindre le
« nombre, à ne pas favoriser des abus dont on n'a que Irop
« d'exemples. »
Rien n'est plus sage, rien n'est plus rationnel, et nous
devons nous élonner que ces principes d'éternelle équité
n'aient pas prévalu encore ; le moment est venu de les meltre
en pratique, et si la délibération du conseil municipal sur le
budget de 1841 a fait un premier pas dans celle voie, par le
vole de 280,000 fr. pour dernier secours aux enfants trouvés,
qu'une nouvelle détermination nous renferme à l'avenir dans
les limites posées par la circulaire du 21 août 1839.
Nous aurions dû peut-être appeller voire attention sur les
phases diverses de l'œuvre des enfants trouvés; vous la montrer
n'ayant en 1523 que deux nourrices, neuf petits enfants et en en-