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475 Qui a la vue assez large pour embrasser d'un coup d'œil la science de nos soixante ou quatre-vingt dernières années, y découvre un tel progrès dans ce sens, qu'il est tenté de se ré- crier d'étonnement, et non de s'impatienter des lenteurs de la révolution religieuse. Depuis longtemps, les vrais talents manquent à toutes les doctrines avilissantes ; ils abondent, ils sont unanimes pour développer celles qui sont grandes et morales -, ils sont en majorité, et une majorité qui converge vers l'unanimité pour en référer définitivement au christianisme. Sans parler des médecins et des moralistes, il n'est presque pas de philosophe proprement dit qui ne fasse au christianisme, implicitement ou explicitement, hommage entier et sans réserve. Certes,nous voilà bien loin de l'ency- clopédie ; et les esprits forts ne sont plus les incrédules, mais les croyants. De ces trois modes sous lesquels se prépare plus particu- lièrement le retour au christianisme par la science, les deux premiers ont déjà trouvé deux interprètes distingués parmi nos jeunes compatriotes. La physiologie dans ses rapports avec la société, la morale et la religion, qui a valu à son auteur les encouragements des hommes de premier ordre qui sur- veillent de Paris la marche des hautes idées, va recevoir pro- chainement sa seconde édition. L'unité spirituelle, ouvrage admirable où le cœur se trouve soumis à une analyse scien- tifique qui jusqu'ici n'avait été appliquée qu'à l'intelligence, et où la philosophie la plus rigoureuse se trouve en même temps dépouillée de toute richesse, cet ouvrage, longtemps appelé, paraît enfin et dépassera toutes les attentes. Il reste le troisième point de vue, qui est de pure logique, mais d'une importance décisive. Nulle part encore il n'a été spécialement traité; j'espère que Lyon aura l'honneur de lui fournir un peu plus tôt ou un peu plus lard un interprète digne de lui. M. Noirotestle seul philosophe, à maçonnais-