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Qui a la vue assez large pour embrasser d'un coup d'Å“il la
science de nos soixante ou quatre-vingt dernières années, y
découvre un tel progrès dans ce sens, qu'il est tenté de se ré-
crier d'étonnement, et non de s'impatienter des lenteurs
de la révolution religieuse. Depuis longtemps, les vrais
talents manquent à toutes les doctrines avilissantes ; ils
abondent, ils sont unanimes pour développer celles qui sont
grandes et morales -, ils sont en majorité, et une majorité qui
converge vers l'unanimité pour en référer définitivement au
christianisme. Sans parler des médecins et des moralistes, il
n'est presque pas de philosophe proprement dit qui ne fasse
au christianisme, implicitement ou explicitement, hommage
entier et sans réserve. Certes,nous voilà bien loin de l'ency-
clopédie ; et les esprits forts ne sont plus les incrédules, mais
les croyants.
    De ces trois modes sous lesquels se prépare plus particu-
lièrement le retour au christianisme par la science, les deux
premiers ont déjà trouvé deux interprètes distingués parmi
nos jeunes compatriotes. La physiologie dans ses rapports avec
la société, la morale et la religion, qui a valu à son auteur
les encouragements des hommes de premier ordre qui sur-
veillent de Paris la marche des hautes idées, va recevoir pro-
chainement sa seconde édition. L'unité spirituelle, ouvrage
admirable où le cœur se trouve soumis à une analyse scien-
tifique qui jusqu'ici n'avait été appliquée qu'à l'intelligence,
et où la philosophie la plus rigoureuse se trouve en même
temps dépouillée de toute richesse, cet ouvrage, longtemps
appelé, paraît enfin et dépassera toutes les attentes.
    Il reste le troisième point de vue, qui est de pure logique,
 mais d'une importance décisive. Nulle part encore il n'a été
spécialement traité; j'espère que Lyon aura l'honneur de
 lui fournir un peu plus tôt ou un peu plus lard un interprète
digne de lui. M. Noirotestle seul philosophe, à maçonnais-