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tretenant aujourd'hui plus de 12,000, chercher les causes de cet
accroissement effrayant, examiner les moyens d'y remédier,
énumérer les sacrifices imposés tous les ans à la caisse muni-
cipale, contrairement à la loi, et montrer le gouvernement, le
département et les communes environnantes, sourds à vos
plaintes et confiants en l'inépuisable charilé de la ville des
aumônes, continuer à vous laisser le fardeau de l'insuffisance
des ressources ; mais c'est là surtout que s'est révélée notre
impuissance, et en présence de l'ouvrage si éminemment r e -
marquable de notre premier magistrat, en présence des
rapports nombreux et si complets de 1830 et 1832, nous avons
pensé que ce nouveau travail, calque infidèle et décoloré de
ceux qui l'ont précédé, eût été un travail inutile.
   En résumé, nous avons démontré :
   Qu'avant la Révolution, et malgré les efforts soit de l'Eglise,
soit des seigneurs haut-justiciers, la dépense des enfants trou-
vés et abandonnés n'avait jamais été une dépense communale;
   Que cette dépense, déclarée par l'Assemblée Constituante,
dépense de l'Etat, avait été à sa charge, jusqu'aux décrets de
1810 et 1811 ; qu'à partir de cette époque les communes
avaient été appelées à concourir, suivant leurs revenus, à
pourvoira l'insuffisance des ressources ordinaires de l'Å“uvre
des enfants trouvés et abandonnés, d'oùil suivait que ce con-
cours n'était que conditionnel, qu'accessoire, et ne constituait
pas une dépense communale dans le sens absolu qu'on y avait
donné ;
  Que la dépense aux termes de la loi de finances de 1817 et
de 1818, de la loi du 10 mai 1838, était essentiellement dé-
partementale, et que les conseils généraux étaient appelés à
délibérer sur la part contributive de chaque commune et ce
sous l'autorité ministérielle ;
   Que cette part contributive ne pouvait, dans aucun cas, et
suivant la circulaire du 21 août 1839, dépasser le cinquième de
la dépense, et que le ministre n'approuverait pas une réparti-
tion qui tendrait à dépasser ce maximum ;