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LA VILLE DES AUMONES, tableau des œuvres de charilé de la ville de
       Lyon, par l'abbé N. BEZ, chanoine d'honneur de Saint-Diez.


   Dire que Lyon est la ville des aumônes, c'est confesser im-
plicitement qu'elle est la ville des pauvres. C'est là, du reste,
une triste vérité qui ne sera malheureusement contestée de
personne. Y aurait-il quelque chose de mieux à faire que
l'aumône dans une cité essentiellement laborieuse où tant de
fortunes s'élèvent chaque jour, créées par ceux-là même qui
tendent incessamment la main à la charité publique ? Oui
sans doute ; et une époque viendra, époque prochaine peut-
être, où l'on s'étonnera qu'il ait fallu des siècles pour a r r i v e r a
la solution de ce problême. Mais, en attendant que le mal ait
trouvé son remède, ne refusons pas le palliatif qui nous est
offert ; s'il ne peut guérir, il calme du moins la souffrance. Il
est, d'ailleurs, des misères dont la source ne saurait être tarie,
des misères contre lesquelles la meilleur organisation pos-
sible du travail resterait à jamais impuissante. Nous aurons
toujours des pauvres, parce que nous aurons toujours des or-
phelins et des veuves, des vieillards et des infirmas. Inclinons-
nous donc devant cette providence visible qui corrige, autant
qu'il est en elle, la destinée des êtres nés pour souffrir. Glori-
fions, avec l'auteur de La Ville des Aumônes, les pieux fonda-
teurs des établissements de bienfaisance que renferme notre
ci lé.
  Parmi ces institutions, toutes utiles, quelques-unes, appar-
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