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       LE BOURGMESTRE.                            M. SÃŽAAU.
    Basilic ! Quels cris d'allé-   Eh ! parbleu, c'est mon frère !
 gresse vont maintenant pousser qui l'amène donc si tard ?
les Rummelsbourgeois ! Mon              LE BOURGMESTRE.
honneur ! la gloire de la ville de
Krœlvwinkel! tout est perdu....    Une nouvelle funeste ! Descen
Ecoute, Klaus ? Tu ne sais per- dez seulement, mon frère !
sonne de notre fidèle bourgeoisie           M. STAAR.
qui, par patriotisme et pour no-   Ah ! ah ! Le feu n'est cepen-
tre honneur, voulût.... on pour- dant nulle part !
rait bien mettre un masque.
                                              LE BOURGMESTRE.
             KLAUS.
                                         Plût à Dieu que la moitié de
   Personne ne voudra le faire ,      la ville fut incendiée et la mai-
illustre bourgmestre. Tout le         son de mon frère la première '
monde veut bien voir ; mais si
                                                  M. STAAR,.
quelqu'un doit marcher pour le
salut de l'état, il n'y a, ma foi,      Dieu nous en garde ! Je des-
personne à la maison,                 cends. (Il ferme la fenêtre).
       LE BOURGMESTRE.                        LE BOURGMESTRE.

   Hélas! hélas !.... Et.... mon      Venez seulement, venez seu-
frère ! mon frère damné ? qui lement. L'honorable bourgeoisie
dort quasi re bene gesta. (Il bat s'est tant réjouie de la fête de
 la caisse sur la porte de M. demain ; on a fait faire des ha-
 Staar). Hé da, holà ! hé da !     bits neufs, et on a saigné des
                                   porcs engraissés. Si on apprend
      M. STAAR à sa fenêtre.       qu'il n'y a rien par sa faute, on
   Mille démons! qui frappe si est capable de donner l'assaut à
tard ! Retirez-vous ! passé dix sa maison et de clouer toute sa
heures, je ne vends plus de café ! bibliothèque à la potence.
(// ferme la fenêtre).                           KLAUS.
        LE BOURGMESTRE.             Justement ! Elle ne se com-
   Entendez-moi ce badaud là !... pose absolument que de voleurs.
Moi, bourgmestre et doyen des
anciens, venir chercher dans                SCÈNE X.
votre boutique une demi once de
café ! (Il frappe de nouveau). M. STAAR en robe de chambre,
Héda! holà!                              LES PRÉCÉDENTS.
     M. STAAR à sa fenêtre                       M. STAAR.
  Si vous ne défalez prompte-             Eh bien? Qu'y a-t-ildonc?
înent, je vais tirer la police de             LE BOURGMESTRE
son premier sommeil.
                                       Monsieur mon frère a fait de
       LE BOURGMESTRE.               belles choses, des merveilles....
  Que mon frère se réjouisse                     M. STAAR.
qu'elle ne soit pas éveillée.             Quoi? moi ?