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SABINE, qui a regardé autour                   SPERLING.
d'elle, parlependant la chanson.      Damné garde de nuit.
   Maintenant, il ne nous man-            LE GARDE DE NUIT.
quait plus que cela. Le garde de
nuit vient ici. Vite derrière le      Là! là! je suis déjà loin. (Il
poteau de la lanterne. (Ils se ca- sort).
chent tous les deux aussi bien
qu'ils peuvent).                             SCÈNE V I .
                                          M. STAAR, LES PRÉCÉDENTS.
           SCÈNE IV.                                M. STAAR.
LE GARDE DE NUIT, LES PRÉCÉ-                Mon voisin, de là haut ne ra-
          DENTS.                         clez pas ainsi. Le bétail s'émeut
LE    GARDE   DE NUIT,       SOuffiant   dans son étable.
           dans son cor.                         MADAME STAAR.
     Ecoutez, bourgeois...                  Et les personnes sont trou-
          SPERLING criant.               blées dans leur dévotion.
  Audacieux coquin ! n'entend-il                    SPERLING.
pas que je fais de la musique?             Je voulais seulement donner
         LE GARDE DE NUIT.               une sérénade à ma fiancée.
   Et qu'est-ce que cela me fait à               MADAME STAAR.
moi? Si monsieur veut chanter              Eh ! elle dort depuis long temps.
les heures, qu'il descende ! (En         (Elle ferme sa fenêtre, et l'on
chantant). Ecoutez bourgeois et          entend se perdre dans Vèloigne-
laissez-vous dire....                    ment les dernières notes de son
  SPERLING puant et chantant.            cantique).
   Trallirum larum, c'est moi....                   M. STAAR.
                                            Nous nous dérangeons aujour-
            SCÈNE V .                    d'hui. Il est près de dix heures.
                                                     SPERLING.
Mme STAAR, LES PRÉCÉDENTS.                  A qui la faute, si ce n'est à
MADAME STAAR àsa fenêtre chan-           cet aventurier échappé de la ca-
      tant en même temps.                pitale.
   « Toutes les forêts      (par-               SABINE à Olmers.
lant) Mon Dieu! quel tapage.               C'est vous.
(chantant) « reposent.... »                          M. STAAR.
     LE GARDE DE NUIT     chantant.         Et à cette petite sotie qui or-
     L'horloge a sonné neuf heures.      dinairement ferme toujours les
         SPERLING chantant.              yeux dès huit heures.
  « Amie du cœur, ton fidèle                    OLMERS à     Sabine.
amant! »                                    C'est vous.
          MADAME STAAR.                              SPERLING.
     On ne s'entend pas ici.                Il me semble presque qu'elle