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prélalions erronnées qu'on leur donne, el en cela nous serons
d'accord avec les intentions du ministère dont les instructions
récentes sont le plus ferme appui de vos réclamations.
   Le débat ne peut s'établir entre le conseil municipal et le
gouvernement ; ce débat, engagé déjà entre le gouvernement
et le conseil général, doit êlre vidé entre eux, et nous n'avons
qu'à nous prononcer sur la ferme résolution où nous sommes
de ne plus sortir des limites légales.
   Ces limites quelles sont elles ? Seuls et sans guides, il
nous serait assez difficile de les tracer ; si nous n'écoulions
que notre intérêt, et cet intérêt crie bien haut, nous nous ex-
poserions, peut-être, en cherchant à alléger le fardeau qui
nous écrase, à indiquer des limites arbitraires ; nous agirions
comme onl agi toujours les conseils généraux, et nous ne
voulons pas qu'on nous accuse de nous vouloir soustraire, au
détriment d'aulrui, à une charge dont, depuis 1810, nous
sommes contraint de confesser la légalité. Imposons donc si-
lence à notre opinion personnelle ; on la dirait intéressée,
passionnée m ê m e , et contentons-nous d'invoquer le senti-
ment du gouvernement, sentiment qui, peut-êlre, n'est pas
entièrement exempt de cet intérêt qu'on nous supposerait à
nous-mêmes, mais que cependant, et faute de mieux, nous
devons accepter.
   La loi de 1838, en appelant les conseil généraux à délibérer
sur la part contributive des communes, n'a précisé aucune es-
pèce de règle pour l'exercice de celte attribution; elle a laissé
à la sagesse de ces conseils, sous l'autorité du ministre de l'in-
térieur, le soin de la réparlition ; aussi est-il résulté de celle
absence de règle, de ce vague dans la loi, disons mieux, de
son silence, un arbitraire des plus choquants dans la fixation
des conlingents; et la ville de Lyon, plus que tout autre, en a
souffert et en souffre encore ; aussi est-il arrivé, pour nous,
qu'af.n de dégrever le déparlement, alors qu'aux termes de la
loi, la dépense est essentiellement départementale, nous
avons eu à supporter et nous supportons la presque totalité