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 « vre des enfants trouvés et abandonnés, mise primitivement
 « à la charge de l'Etat ne pût en effet être supportée que
 « par lui seul; car, seul il peut demander des centimes addi-
 « tionnels pour le produit en être appliqué spécialement à
« celte œuvre si intéressante et si philantropique ; seul il
 « peut combiner de concert avec les chambres les bases p r o -
 « porlionnellesdes contributions annuelles que les dépar-
ie tements de la France, divisées en plusieurs classes, d'après
« leur importance, auraient à supporter ;
 <
   « Seul il peut fixer la part contributive que les hospices
 de charité doivent supporter d'après leurs revenus ;
    « Seul il peut faire surveiller avec succès et empêcher
 « l'introduction en France des enfants étrangers. »
   Le gouvernement voudra-t-il revenir aux principes de 1790?
Nous l'espérons peu, mais nous ne devons, pas plus que nos
devanciers, nous lasser de le demander. Est-ce à nous d'ail-
leurs à provoquer de pareilles mesures ? Est-ce à nous à sol-
liciter la révision de la législation ? Non certes ! celte législa-
tion quoiqu'attentoire à nos droits, quoique violant et les usa-
ges et les principes reconnus et appliqués avant 1810, ne les
a pas modifiés assez profondément pour que nous voulions
reculer devant l'application du système nouveau. S'il n e
respecte pas nos droits d'une manière absolue, il les consa-
cre d'une manière relative et nous sommes disposés à nous
en contenter ; mais si le département, comme nous avons quel-
que raison de le croire, éprouve, par l'application étroite de
de la loi, de graves embarras, c'est à lui à les mettre en évi-
dence, c'est à lui à démontrer au gouvernement ce qu'il y
a d'inexécutable et d'arbitraire dans les dispositions qui dé-
clarent essentiellement départementales, les dépenses des
 enfants exposés, c'est-à-dire à solliciter le retour à la loi de
 1790, etce'devoir il saura le remplir.
   Pour nous qui n'avons pas à intervenir dans les délibérations
du conseil général, nons devons nous borner à le rappeler à
l'exécution des lois ; nous devons nous soustraire aux inlçr-