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     LYON.—CHRONIQUE DU MOIS DE MAL

Cercle social.—Institut catholique.—Prospectus du journal : le Travail.—Le
  Lulin.—Un journal de médecine.—La musique italienne.—Mme Miro-Ca-
  moin.—Le Cercle musical.—Ecole de chant de M. Maniquet.—Ordon-
  nance de police sur les pots de fleurs.—Statue de Jean Cleberg.—Statue
  de Chinard. —-Sa campagne.—-Sur le legs de M. Rocoffort de Vinières.—-
  Pamphlets contre l'archevêque de Lyon.—Des tableaux du Guaspre-Pous-
  sin, trouvés à la maison Puilata:—Nouvelles diverses.

    Avec le mois des feuilles et des fleurs, il s'opère partout
une recrudescence de vie. Notre ville elle-même n'a pas
échappé à cette influence. Elle a senti se développer en elle
des instincts littéraires, des besoins nouveaux. Ses cercles ne
lui suffisent plus ; il lui faut d'aulres journaux aussi. Il se
forme donc en ce moment un Cercle social où viendront se dé-
battre et s'éclairer les idées de nos modernes économistes.
Notre jeunesse croyante fonde de son côté un Institut catho-
lique, qui aura bientôt son organe hebdomadaire.
   Le Communisme vient de donner signe de vie. Il a lancé chez
nous son manifeste... le prospectus d'un journal qui aura
pour litre : le Travail. Les oisifs et les hommes de lettres sont
exclus de la rédaction de celle feuille. Ce n'est point un épi-
gramme que nous faisons ; celte note littérale se trouve dans
le prospectus. Les hommes de lettres, qu'ils le sachent ! ne
comptent plus au nombre des travailleurs. Arrière! place à
l'aristocratie du calus!
   Depuis trois semaines, chaque jeudi nous apporte de l'autre
inonde, pour l'amusement de celui-ci, un tout petit journal
aux couleurs changeantes. Espiègle comme un lutin, il en a
pris le nom et il le justifie.
    La médecine lyonnaise va posséder enfin un journal
mensuel. Nulle ville, plus que Lyon, n'offre des ressources
aussi abondantes pour la science, des hôpitaux aussi variés
et des hommes de talent aussi nombreux. Le journal de mé-