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430 decine de Lyon remplira donc une lacune, el rendra un véri- table service au monde médical. — Depuis l'invasion chez nous des troupes, je veux dire, des compagnies italiennes, la musique ultramontaine est de- venue à l'ordre du jour. C'est une affaire d'engoument et de mode. Dans les salons, dans nos concerts, au théâtre et en famille, c'est à qui estropiera la langue de Pétrarque. On ne chante plus que Donizetli, et tutti quanti. On dirait vrai- ment qu'on a honle d'être français. Exécutants, chanteurs, et spectateurs, sans y comprendre guère plus les uns que les autres, s'ennuyent tous de la meilleure grâce du monde et font de l'enthousiasme à froid, le tout au nom de l'arl, Cela ne manque pas d'avoir son côté bouffon. Mais fort heureusement voici une voix qui mettra un terme à ce tohu-bohu musical et rendra à notre chant français et son esprit et son charme. Avec une méthode aussi exquise que la sienne, des moyens d'exécution aussi brillants que ceux qu'elle possède, Mme Miro-Camoin opérera facilement chez nous cette heureuse révolution. Ses débuts sur notre première scène ont été des ovations et l'opéra comique va renaître spi- rituel et fin. Cette fois, Jules Janin aurait pu dire avec quelque raison que, sans sortir de notre ville, l'on entendait chanter le rossignol. — Le Cercle musical a terminé dignement la série de ses concerls. Celle institution, à peine formée, a prouvé ce qu'elle pourra faire, lorsqu'elle aura acquis tout le développement qu'elle est appelée à recevoir dans un local plus vaste, plus en harmonie avec les justes exigences de tous. On ne peut met- tre en doute les résultats et les avantages qui sortiront de celle association philharmonique. —En attendant, nous devons encourager vivement les efforts déjà couronnés de succès d'un jeune professeur de chant de notre ville. M. Maniquet, d'après la méthode de Yilhem, a fondé dans les écoles de la société pour l'instruction élémen- taire, une classe de chant qui, dès son début, compte plus de