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    — La quatrième livraison de l'Album historique et pittoresque du départe-
 ment de Saûne-et-Loire a paru. On y remarque une jolie vue de Màcon, lilïio-
 graphiée avec le fini que nous avons déjà admiré dans le dessin des tours de
 Saint-Vincent, et un plan à'Autun,fac simile exact d'une ancienne gravure
 que peu de personnes possèdent. C'est une heureuse idée que de reproduire
ainsi des plans de diverses époques, et de mettre les villes d'aujourd'hui en
 regard des villes d'autrefois, si différentes d'aspect. Une simple comparaison
 de plans donnerait une idée plus exacte de ce qu'étaient jadis nos princi-
 pales villes, que les descriptions les plus complètes.
    Tout annonce que cette publication, fondée sous les plus heureux auspices
 et qui est encouragée par les suffrages les plus honorables, obtiendra un
succès mérité.
   — L'Académie de Lyon a publié le compte-rendu de ses travaux de l'an-
née 1840. Comme président, M. Guerre en a été le rapporteur. Ce travail a
pris sous sa plume un véritable intérêt. C'est une tâche qui n'est pas sans
difficulté que d'avoir à parler de tant de sujets variés et à coordonner tant
d'éléments divers. M. Guerre a su se tirer avec honneur d'une mission tou-
jours délicate, celle de rendre compte des ouvrages d'autrui.
   — M. Mathieu Bonafous a fait récemment passer dans notre langue, en
|Orl beaux vers, le poème latin, de Bombyce, publié à Rome en 1S27 par
un illustre prélat, Mare-Jérome Vida. Avant cette muse latine, Lazzareli,
mort à la fin du XVe siècle, avait déjà fait paraître sous le titre de Bombix
un semblable travail. En 1510 Giustolo avait, lui aussi, célébré le ver a soie
et émis cette idée que la musique instrumentale exerçait sur lui une grande
'nfluence. M. Mathieu Bonafous a donné avec raison la préférence à l'œuvre
de Yida. Là se trouvent réunis, en effet, à un haut degré, l'image poétique et
la connaissance entière du sujet. M. Bonafous a donc rendu un véritable ser-
vice, non seulement aux lettres, mais encore à ceux qui se livrent à l'édu-
cation du ver fileur. Car, pour ces personnes, son livre peut servir de manuel.
C'est à la fois une histoire du précieux insecte auquel nous devons la soie, et
un cours complet d'enseignement pour l'amener heureusement jusqu'à sa
dernière métamorphose. Le précepte est stéréotypé dans le moule poétique
et se grave dans la mémoire. Le poète est resté ù la hauteur de sa lâche et
le naturaliste a enrichi d'abondantes notes l'œuvre du poète. Heureux qui
peut, comme M. Bonafous, posséder ce double talent et éclairer ainsi l'un par
l'autre.