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        MADAME BRENDEL.                          MADAME STAAR.
   Il a répandu du vin rouge sur          Pour vous servir.
la nappe.                                       MADAME BRENDEL.
     MADAME MORGENROTH.                   Oh ! on s'en aperçoit bien !
  Que dites-vous donc? Il a mê-                 MADAME STAAR.
me laissé tomber une étincelle
des mouchettes.                           Vous êtes trop bonne.
                                             MADAME MORGENROTH.
         MADAME STAAB.
                                          La pâte ressemble à de la
  Le démon ! sur ma nappe de
                                        mousse.
damas !
        MADAME BRENDEL.                          MADAME STAAR.
  Les mets ne paraissaient pas            Vous me faites rougir.
non plus de son goût.                           MADAME BRENDEL.
     MADAME MORGENROTH.                    Oserais-je vous demander, ma
  11 a laissé passer, sans y tou-       cousine, combien vous cmplovez
cher, plusieurs plats devant lui.       d'Å“ufs ?
Est-ce de la bienséance, là !                    MADAME STAAR.

         MADAME STAAR.                     J'aurai l'honneur de vous don-
   Je lui ai pourtant assez dit         ner toute la recette— On prend
comment chaque plat était ap-           d'abord....
prêté et quels étaient les ingré-
dients qui le composaient.                        SCÈNE I I I .
        MADAME BRENDEL.                  M. STAAR, LES PRÉCÉDENTES.
  J'espère que nous l'avons assez                   M. STAAR.
prié,...                                   Qu'il aille au diable, votre
     MADAME MORGENROTH.                 grand personnage! il devrait d'a-
  Il a été ma foi assez éhonté          bord prendre dans ma bibliothè-
pour nous dire de cesser nos            que un livre de bonnes manières
prières.                                et l'étudier attentivement.
         MADAME STAAB.                          MADAME BRENDEL.
  On voit qu'il a encore peu fré-
quenté la bonne société.                  Oui certes, Monsieur lo vice-
                                        président du consistoire, il a re-
        MADAME BRENDEL.                 çu une éducation bien négligée.
   Il n'a pas loué une seule fois
                                                    M. STAAR.
la pâtisserie, et elle était exquise.
                                           D'abord, il n'a dit ni son béné-
     MADAME MORGENROTH.                 dicité ni ses grâces.
  Extraordinairement légère.                     MADAME STAAR.
        MADAME BRENDEL.                    Et bien plus, il a ri lorsque ies
  Elle se fondait sur la langue.        petits enfants disaient, selon la
                                        vieille coutume: «Viens, Sei-
     MADAME MORGENROTH.                 gneur Jésus, être notre convive. »
  Sans doute, vous l'avez faite                     M. STAAR.
vous-même ?                               Et moi, lorsque je portais, en