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On trouve dans cette épitreles vers suivants :
Il est d'autres énergumènes
Moins dangereux, plus amusants :
Je parle de ces vieux enfants
Qui, de l'orgueil portant les chaînes,
Rêvent qu'ils sont indépendants.
Contre les titres de noblesse,
Contre les croix et les cordons,
Ces prêcheurs de nouvelle espèce,
Débitent les plus beaux sermons -.
Des douceurs de la République
Oa les voit encore enchantés,
Et leur ardeur patriotique
Se ranime de tous cotes ;
En chemin rien ne les a r r ê t e ;
Il leur fallait un nom fameux,
Ces messieurs n'ont cru faire mieux
Que de me placer à leur tête.
De grâce, mon cher Editeur,
Qnepensez-vous de leur sottise ?
Vraiment, j ' e n ris de fort bon cœur ;
Mais d'une plus grosse méprise
Tâchons d'éviter le malheur.
Dites-leur donc que moi, Voltaire,
Je fus, bien que très libéral,
Du roi gentilhomme ordinaire,
Et, jusqu'à mon heure d e r n i è r e ,
De Ferney seigneur féodal ;
Dites-leur q u e , dans ma retraite,
Je ne recevais autrefois
Que le savant ou le p o è t e ,
Et jamais l'ignorant bourgeois;
Dans les demeures fortunées,
Avec Lafarrc, avec Cliaulieu,
Avec des têtes couronnées,
Je passe toutes mes j o u r n é e s
Entre Vendôme et Richelieu,
On doit à M. Passeron plusieurs notices sur des Lyonnais