page suivante »
96 apportés à la peinture encaustique par M. Martin-Daussigiiy, nous signalerons à notre compatriote quelques recherches qui restent à faire pour compléter son procédé. Il ne suffit pas d'avoir découvert un liant, une composition inaltérable pour amalgamer les couleurs. Certaines d'en- tr'elles seront modifiées par l'action de la lumière, quelque soit la nature de l'enduit transparent qui les recouvre. Il faut donc rechercher encore quelles sont les couleurs inal- térables. On a reconnu que les couleurs des peintures d'Hercu- lanum et de Pompeia étaient des verres métalliques, des frites pulvérisées jusqu'à être impalpables. M. Roux, p r o - fesseur de peinture à l'université de Heidelberg est, je crois, le premier qui s'en soit assuré par des analyses soignées. Il faisait fabriquer de ces frites, et s'en servait pour peindre à la cire par un procédé tout-à -fait analogue à celui de M. Daussigny et aussi sans laits de cire. La cire qu'il em- ployait pour amalgamer ses frites était entretenue à l'état liquide par une huile volatile. Je l'ai vu peindre plusieurs fois, et cette préparation était aussi facile à manier que la couleur à l'huile. J'ai vu chez lui des paysages et des por- traits exposés constamment à une vive lumière, et souvent aux rayons du soleil, depuis plus de trente ans ; ni le liant, ni les couleurs n'avaient subi la moindre altération. Malheu- reusement, M. Roux est mort avant d'avoir publié les pro- cédés qu'il employait pour ces différentes préparations.