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 apportés à la peinture encaustique par M. Martin-Daussigiiy,
 nous signalerons à notre compatriote quelques recherches
qui restent à faire pour compléter son procédé.
    Il ne suffit pas d'avoir découvert un liant, une composition
inaltérable pour amalgamer les couleurs. Certaines d'en-
tr'elles seront modifiées par l'action de la lumière, quelque
 soit la nature de l'enduit transparent qui les recouvre. Il
faut donc rechercher encore quelles sont les couleurs inal-
térables.
    On a reconnu que les couleurs des peintures d'Hercu-
lanum et de Pompeia étaient des verres métalliques, des
frites pulvérisées jusqu'à être impalpables. M. Roux, p r o -
fesseur de peinture à l'université de Heidelberg est, je crois,
le premier qui s'en soit assuré par des analyses soignées.
Il faisait fabriquer de ces frites, et s'en servait pour peindre
à la cire par un procédé tout-à-fait analogue à celui de
M. Daussigny et aussi sans laits de cire. La cire qu'il em-
ployait pour amalgamer ses frites était entretenue à l'état
liquide par une huile volatile. Je l'ai vu peindre plusieurs
fois, et cette préparation était aussi facile à manier que la
couleur à l'huile. J'ai vu chez lui des paysages et des por-
traits exposés constamment à une vive lumière, et souvent
aux rayons du soleil, depuis plus de trente ans ; ni le liant,
ni les couleurs n'avaient subi la moindre altération. Malheu-
reusement, M. Roux est mort avant d'avoir publié les pro-
cédés qu'il employait pour ces différentes préparations.