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")12               MON VOYAGE A PAB1S.
la possession duquel dépend peut-être le succès de mes vœux !
   — Vous exagérez sans doute l'effet du voyage que vous
méditiez. J'aime à penser que la famille Muggins ne ferait
pas dépendre d'une condition si peu importante son consente-
ment à votre union avec Miss Pénélope. Cependant je dois
avouer que votre confidence jette plus de gravité sur vos pro-
jets de voyage; mais le malheureux accident que vous venez
d'éprouver vous force d'ajourner votre pèlerinage à Paris. Pre-
nez donc votre mal en patience et songez avant tout à vous
guérir.
  — Maudite soit l'effrontée coquine qui m'a conduit dans ce
guet-à-pens! Si jamais on me rattrape à donner secours à
qui que ce soit, je consens bien à.... aie! aie!     J'en ai au
moins pour un mois avant d'être guéri!
   — Allons, calmez-vous, un mois est bientôt passé.... Mais,
il me vient une heureuse idée. Si vous vouliez me croire, vous
utiliseriez ce mois d'arrêts forcés pour aller à Paris sans sor-
tir de votre chambre
   — Vous n'êtes pas généreux de me plaisanter en un pareil
moment!
   — Je ne plaisante pas ; écoutez le projet que je viens de
former. L'accident qui vous est arrivé vous force à garder la
chambre pendant quelque temps. Au lieu de rester à L o n -
dres, venez chez moi. Dans trois jours vous pourrez supporter
le trajet des quelques milles qui séparent ma résidence de la
capitale, surtout si vous faites ce trajet par le chemin de fer.
Vous savez que j'ai habité Paris pendant près d'une a n n é e .
J'ai dans ma bibliothèque l'excellent ouvrage intitulé Paris
and ils environs : pour peu que vous y mettiez de la bonne
volonté, grâce aux nombreuses gravures contenues dans cet
ouvrage et aux indications que je me ferai un plaisir de vous
donner, vous pourrez arriver rapidement à connaître l'aspect
général, les principaux monuments, les usages et la popula-
tion même de Paris, sans quitter votre fauteuil.
   L'obligeante proposition de Taylor était séduisante; il in-