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502                 MON VOYAGE A PARIS.

    Mistress T a y l o r , avec une complaisance exemplaire, dé-
clara qu'elle s'en rapportait à ce que son mari et moi nous
voudrions décider sur ce point.
    Je ne fus pas de si amiable composition. Préoccupé d'abord
par le soin d'aller retirer mon passeport, puis par l'indigna-
tion que m'avait causé la lecture de la calomnieuse descrip-
tion de ma personne inscrite en marge de ce passeport mau-
d i t , j'avais oublié de faire mon déjeûner Ordinaire, et
je commençais à sentir des tiraillements dans mon esto-
hiac profondément vide. Je priai, en conséquence, mon digne
ami el sa jeune épouse de me permettre de leur offrir à dîner
dans un des hôtels de Greenwich.
     Mais Taylor me fit observer qu'il m'avait lui-même invité a
dîner, que nous serions exposés à rencontrer mauvaise chère
 à Greenwich, tandis que si nous revenions de suite à Londres
par le chemin de fer, nous arriverions dans la capitale, où
 nous pourrions dîner plus confortablement.
     Je dus consentir à cette proposition malgré l'impatience de
 inon estomac. Heureusement un convoi allait partir: nous mon-
 tâmes en wagbn, quelques minutes après nous étions arrivés.



                        CHAPITRE III.



   Le premier soin de mon àmi fut de nous faire dîner.
Il nous conduisit à l'enseigne du Magot de la Chine, en nous
promettant que nous serions satisfaits de son choix.
   Cependant je né pouvais m'empêcher de penser encore à
mon projet de voyage à Paris, et aux louangeux récits des
Muggins sur celle grande ville. Comme je savais que Taylor
avait fait récemment une excursion en France, je ramenais
toujours, et presque malgré m o i , la conversation sur ce
sujet qui me préoccupait si vivement.
   Pendant le d î n e r , je demandai donc à mon ami si la cui-