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438                   BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
   Toutes les fois que les corps extérieurs se mettent en rapport avec nos
organes il y a, avons-nous dit, uue impression produite. — Avant M. Durand,
aucun physiologiste que nous sachions ne s'est demandé ce qu'était l'im-
pression eu elle-même, et n'a cherché à savoir si elle ne dérivait pas, ainsi
que sa transmission, de faits subordonnés aux lois qui régissent la matière.
   Il est admis, par tous les physiciens, que toutes les fois que deux corps de
nature ou seulement de température différente sont mis en contact, il se dé-
veloppe de l'électricité. — Il suffit donc de la simple application d'un corps
sur nos sens ou, autrement dit, d'une impression, pour qu'un dégagement
électrique ait lieu, et ce dégagement sera d'autant plus marqué qu'il y aura
action chimique, pression, frottement, etc., ou que nos sens seront impres-
sionnés par un des fluides considérés par les physiciens, comme des formes,
des émanations du fluide électrique lui-même, tels que la lumière et le calo-
rique. L'électricité développée de cette manière est transmise par les nerfs
qui sont bous conducteurs, jusqu'au centre cérébro-spinal où réside le prin-
cipe sentant. C'est ainsi que l'auteur explique les sensations qui varient suivant
l'appareil organique qui a été impressionné suivant que les agents extérieurs
 ont été mis en contact avec le sens du loucher, de l'ouïe, de la vue, etc.
    Il se produit incessamment dans l'intimité de nos organes, des phéno-
mènes de composition et de décomposition chimique, de capillarité ; des
changements de température etc. Or, il est démontré que, dans toutes ces
circonstances, il y a dégagement d'électricité. Il doit doue y avoir aussi
dans l'accomplissement des actes de la vie de nutrition comme dans ceux de
la vie de relation de l'électricité produite.
    Il est démontré expérimentalement, que des courants électriques se for-
ment au sein des organismes vivants, donc il y a dans ces organismes des
 conditions physiques et chimiques sous l'influence desquelles il y a un déga-
gement incessant d'électricité.
    La sensation, produite par une étincelle électrique, est connue de tout le
monde. Cette sensation a été nécessairement précédée d'une impression et de
 la transmission du fluide par les conducteurs nerveux. Pourquoi n'en serait-
 il pas de même de l'électricité produite par le contact d'un corps avec nos
 organes, ou de tout fluide électrique autre que celui qui provient directe-
 ment de machines ?
    Provenant de toutes les sources que nous avons indiquées, l'électricité, ac-
 cumulée dans les centres nerveux, peut être mise en mouvement par un
 principe spécial, par l'ame, d'où résultent les actes de volilion.
     L'auteur distingue soigneusement le principe animal ou l'ame du principe
 vital ou végétatif. Le premier préside aux actes sensitifs et volilifs; le second,
 aux actes vdgt'laiifs ou de nutrition.