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410 DKLANDIK!'. Ce vœu pour la sanié de l'empereur Tibère annonce que le culte du dieu, s'il était ainsi connu dans les pays septen- trionaux, devait l'être bien davantage parmi les peuples du Midi, plus voisins de l'Italie et de la Grèce. L(?s Gaulois, en effet, prirent de ces derniers le culte qu'ils r e n d i r e n l à plusieurs divinités, l'usage de les représenler par des statues et de les renfermer dans des temples. On a dé- couvert, près la ville de Vence, les vestiges d'un autre édifice consacré au môme dieu. La pierre qui servait de fronton por- tait celte dédicace : MARTI VINCIO, au Mars Vincien. Delandine présume qu'à l'endroit où fut la maison de l'An- gélique, devait se trouver un temple consacré au dieu Mars. Les voûtes que l'on voit au-dessous de cette maison et qui s'étendent au loin, les arcades et les cintres qui supportent le bâtiment moderne, annoncent un temple de la plus haute antiquité. Enfin, Delandine appuie cette conjecture sur la pré- sence d'une statue de Mars dans les ruines de la maison a p - pelée autrefois l'Angélique. La critique moderne n'a vu dans ces ruines que les réserves d'eau de nos aqueducs romains. Les deux Dissertations que nous venons de mentionner, ont été réimprimées dans le recueil que Delandine publia en 1816, sous le titre de Mémoires bibliographiques et littéraires. Elles lui avaient valu le litre de correspondan t de l'Académie des Inscriptions; et, l'année suivante, il remplaça Bordes à l'Aca- démie de Lyon. Cette môme année, 1781, il mit au jour un Hommage à la.mémoire de M. l'abbé Bourdelin (•]), honorable ecclésiaslique qui s'était consacré à la modeste carrière de l'enseignement avec zèle et distinction (2). (1) Lyon, 178I,i:i-8°. (2) Voir l'article BOUROEUN, dans le Catalogue des Lyonnais dignes de mé- moire.