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                        ]\-IN\ COCHAUD.                       403
tous rassemblés dans le salon, je m'avisai de lui demander
s'il desirait que je loi fisse connaître sa bonne fortune; il se
prêta à la plaisanterie, et nie dit qu'il serait bien aise du
savoir de quelle mort il mourrait. Je lui lis tirer un numéro,
et je consultai un ouvrage intitulé : L'Oracle des Sibylles,
dont j'étais pourvu ; la réponse à la queslion fut qu'il serait
tué d'un boulet de canon ; cette prédiction extraordinaire
excita un rire général : Allons, mon frère, s'écria l'une de ses
sœurs, il faut espérer que sur les vieux jours, tu seras à la tête
de quelque régiment. Alors on ne prévoyait pas le siège de
Lyon : cependant, cinq mois après celle prophétie, cet hom-
me de bien est emporté, non pas par un boulet de canon,
mais par l'éclat d'une bombe ; et le même jour, il avait
échappé à la mort, en sortant de son cabinet, au m o m e n t
où un boulet traversait sa croisée. »
   La notice sur l'abbé Rozier fut suivie, deux ans plus tard,
d'une Notice sur Louise Labé, dans l'édition des œuvres de
cette poétesse ; Lyon, 1834, in-8°. C'est un des bons travaux
de Cochard,el les documents y abondent.
   Nous ne devons pas oublier enfin la Dissertation sur Bar-
thélémy /neau, publiée dans la première livraison de la France
provinciale.
   Le comte de Tournon, qui occupait en 1822 la Préfec-
ture du Rhône, avait projeté une Statistique du Déparlement
et communiqua son dessein à Cochard. Celui-ci, dans une
lettre du 27 octobre 1822, parlait au comte de Tournon des
mesures qu'il convenait de prendre pour l'accomplissement
d'une œuvre difficile, et proposait la répartition des travaux
entre quelques hommes .- M. Cavenne, pour la topographie
et les travaux publics; M. Clerc, alors professeur au Collège,
et M. Mollet pour la météorologie et la physique; Artaud,
pour les antiquités; Balbis, pour la botanique; Mulhuon, pour
la minéralogie ; Motlet-Gérando, pour l'industrie et le com-
m e r c e ; M. Chenavard, pour l'architecture. Il n'y avait d'ou-
 blié qu'un littérateur, mais il se réservait cette portion, pour