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ET DE LA SOCIÉTÉ. 373 nant de ses résolutions; d'où l'on peut conclure qu'il y a seulement dans l'homme le principe de la possibilité du mal et du bien, et que c'est la détermination de sa volonté pour les bonnes ou pour les mauvaises maximes qui le fait bon ou mauvais. » Comme il existe dans la nature des animaux malfaisants ej d'autres qui ne le sonl pas. des plantes dangereuses et d'autres salutaires, on a quelquefois essayé de les comparer à l'hu- manité, et d'en conclure qu'il y a des hommes qui naissent bons et d'autres mauvais. Mais, dans une comparaison, il faut que toutes choses soient égales, et il n'y a pas égalité entre l'espèce humaine qui est unique et les mille espèces d'animaux et de plantes que la création a disséminés sur la terre. Les tigres, les lions, les ours, les panthères, les loups, les renards, tous êtres malfaisants, sonl autant d'espèces particulières d'animaux ainsi créés ; il en est de même des plantes, dont les espèces, particulières aussi, ont été créées telles qu'elles sont, et ni les animaux malfaisants, ni les plantes dangereuses, n'ont en eux le pouvoir de changer leur nature. Cette heureuse faculté n'appartient qu'à l'homme ; lui seul, étant né libre, peut, selon sa volonté, changer les mauvais penchants aux- quels il s'est assujéti, et par conséquent se rendre semblable au Dieu juste et bon qui l'a créé à son image. IV. L'homme, dit le catéchisme, est un animal raisonnable, composé d'un corps et d'une ame. Celle définition est juste