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360 DES PROPORTIONS quence de certaines maladies dont, pourtant l'étiologie com- plexe doit embrasser d'autres éléments. Aussi, ferons-nous seu- lement remarquer l'exception flagrante à la loi de symétrie que présente la prépondérance de l'un des membres supérieurs, le plus souvent du droit. Est-ce un effet de l'éducation, de l'habi- tude ou de la nature? Sans entrer dans les hypothèses qu'on a avancées, nous ferons observer que cette disposition a quelque chose d'originel, puisque, d'après M. Breschet, on la reconnaît déjà dans l'embryon. Mais l'exercice vient à son tour la déve- lopper; et l'exemple des deux membres inférieurs, toujours égaux prouve ce que peut la prédominence fonctionnelle. L'ex- cès de longueur du bras droit, bien constaté pour le sque- lette, impose des réserves dans la science comme dans les arts : nous verrons qu'il empoche de le prendre pour ter- me de comparaison, lorsqu'il s'agit de mesurer exactement l'autre membre. Parlerons-nous d'une autre infraction à la loi de symétrie, qu'on trouve dans la déviation à convexité droite du rachis au niveau de la région dorsale? On lui a récemment assigné pour point de départ la plus grande éner- gie de nutrition, de la moitié de la colonne vertébrale qui imprimerait une concavité au côté gauche, par le môme mécanisme que les lames compensatrices qui, formées de deux métaux inégalement dilatables, se courbent, lorsqu'on les chauffe, du côté le moins dilaté. Seulement la théorie oublie de nous dire pourquoi le rachis tout entier n'est pas courbé en arc de cercle, et pourquoi l'incurvation, en dépit des principes, reste bornée à quelques vertèbres. L'influence des sexes se traduit par les différences de taille, de poids et de formes que présentent l'homme et la femme comparés. L'importance de l'appareil génital serait minime à ne con- sidérer que son volume par rapport à celui des autres appa- reils. Mais il révèle le premier besoin de l'espèce (celui au- quel la nature a tout subordonné), quand on examine les