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358 DES PROPORTIONS corps subit une décroissance analogue qu'il importe au mé- decin légiste de connaître. Les habitudes sociales ont aussi une grande influence. La sfalure paraît plus élevée dans les villes que dans les campa- gnes : à Paris, la moyenne, d'après les chiffres de M. Vil- lermé tirés des listes de recrutement, est d'environ 5 pieds 2 pouces et 2 lignes (1 met. 683 mil.), tandis que, pour le reste du département de la Seine, on trouve 5 pieds 1 pouce 9 lignes (1 met. 665 mil.). M. Quelelet a constaté la même différence en Belgique, où la moyenne pour les milices est fixée d'après cette proportion : a Bruxelles, 1 met. 6719; dans les commnnes rurales, 1 m. 6325. D'après ces faits, la stature humaine grandirait donc avec la civilisation moderne; et peut-être serail-il permis de pré- sumer qu'elle n'a pas décru depuis les temps antiques jus- qu'à nos jours. Je ne dirai qu'un mot sur les variétés selon les races; Té- non établit que les Patagons ont de 5 pieds 5 pouces à 6 pieds trois pouces, et les Lapons de 4 pieds à 4 pieds 6 pouces (1 met. 452 mil.) ; la taille humaine serait donc comprise entre 4 pieds et 6 pieds 3 pouces. Le milieu du corps tombe sur un point variable, suivant le sexe et les individus. Dans un tableau emprunté à M. Or- fila, on voit que sur 44 hommes de 18 à 70 ans, ce point médian correspondait à la symphyse chez 7, au dessous de la symphyse chez 14, et au dessus chez 23; en général, les femmes présentent cette dernière disposition. Les physiolo- gistes ont admis, d'après Sue, que le développement plus tar- dif des membres inférieurs fait remonter plus haut ce point moyen dans l'enfance et l'adolescence. M. Malgaigne refuse toute influence à l'âge. Mais il suffit, pour faire tomber cette théorie, de remarquer que les mesures qu'il cite ne portent que sur des sujets au dessus de 18 ans ; et en outre, sur 44,