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                       MAZADË DAVÈZE.                         303

mûris aujourd'hui!... Que ne lui dil-on plutôt que la grâce est
trompeuse et la beauté vaine, mais que c'est à la femme
qui craint le Seigneur qu'on donnera des louanges '•
     « Ou n'est pas assez pénétré d'idées religieuses en se ma-
r i a n t ; il n'est pas une femme qui se croie obligée à renon-
cer au monde et à ses plaisirs. Elle appartient tout entière à
son intérieur, à sou mari, à ses enfants (si elle mérite que
Dieu lui en d o n n e ) , car ils sont un bienfait de Dieu. Plus
 de parure, à moins que cela ne la rende plus agréable aux
 yeux de son m a r i ; plus de cette petite coquetterie, si com-
 mune chez les jeunes femmes, qui consisle à vouloir que
 tout le monde les trouve aimables; il faut vouloir que tout
le monde les estime et les respecte, parce que leur répu-
 tation est un bien de leurs maris et de leurs enfants. Pour
ce qui est grâce et agrément, elles font un vol à leur in-
 térieur lorsqu'elles en apportent trop quand elles sont obligées
 d'aller dans le monde; car je crois qu'elles doivent le fuir,
 quel que soit leur caractère. Elles auront bien assez à faire
 de veiller sur le bonheur de tout ce qui les entoure.
    « Si Dieu leur donne des enfants, je crois qu'elles sont obli-
gées de les élever comme de les nourrir. Si elles ne so=)t
pas instruites, qu'elles étudient; si elles ont des défauts,
qu'elles se corrigent. Une mère ne doit point perdre de vue
ses enfants; elle est leur bon a n g e ; elle doit passer Jes
journées avec eux, leur apprendre à prier Dieu en priant avec
eux, et enfin dormir près d'eux; car son sommeil même doit
être une veille. Qu'elle leur donne l'exemple de la déférence
et de la soumission envers leur père ; q u e leur père à son tour
fasse profession d'une tendresse pleine de respect pour la
mère et ses enfants; que la vie entière soit un échange de
 soins maternels, de sacrifices à celle des deux volontés qui
 n'est pas la leisr ; que la religion serve de règle à toutes leurs
 actions; que chacun des deux soit heureux du bonheur de
 l'autre ; alors seulement ils mériteront de l'être, et ils le
 seront sans doute. Que la femme s'enorgueillisse de la su-