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               DE BARTHÉLÉMY     TISSEUR.

Et Dieu m'a relire cette main forte et pure,
Ce rayon tout-puissant qui m'aurait rajeuni;
Dans ces bois, altérés de son souffle, ô nature !
Nous n'irons plus tous deux respirer l'infini.


Seul, je vous cherche encor, désert, forêt divine,
Chaque arbre y fait surgir son ombre à mon regard ;
De chaque émotion qui gonfle ma poitrine,
A son esprit, là-haut, je fais monter sa part.



Et loi, lu la reçois, n'est-ce pas, ô chère ame !
Ces brises, ces parfums des pins mélodieux,
Cet horizon qui roule un océan de flamme,
Tu les sens par mon cœur, et les vois par mes yeux.



Eh bien ! j'irai souvent pour te faire une offrande
M'imprégner des rayons et des bruits des sommets,
Et prier dans ces bois dont la paix est si grande
Et qu'il m'est doux d'aimer, puisque tu les aimais !

                             Victor de LAPRADE.