Revue du Lyonnais » série 1 - n°18 ( 1843 ) » pp.257

                         3 la Mtmoin

    DE BARTHÉLÉMY TISSEUR \


   Dans les cités, tombeaux dont le peuple croit vivre,
   Où s'agitent des morts par des morts coudoyés,
   Où l'ame aspire un air qui la tue ou l'enivre,
   Ceux qui sont nés à Dieu sont bien vite oubliés.

   (i) Celte pièce termine un volume de poésies de M. Victor de Laprade,
volume qui doit paraître au mois de novembre, et qui est dédié au noble
et malheureux jeune homme dont nous annonçâmes, il y a quelques mois, la
fin si imprévue et si terrible. Ce que les vers du poète font éclater d'ardente
admiration pour le penseur ignoré, sera loin de paraître exagéré à ceux d'entre
nous qui ont pu voir de près Barthélémy Tisseur et apprécier, malgré son ex-
cessive modestie, l'espèce d'intuition philosophique qu'il apportait dans l'exa-
men des matières les plus diverses, môme de celles qui semblaient lui devoir
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