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                    M. GUY-MAIUE DEPLACE.                   217

 Pie VI et Pie VII, tant d'autres violences contre des têtes
princières, et le meurtre du ducd'Enghien?
    Non seulement M. Déplace met au jour les actes odieux
par lesquels Napoléon humilia l'Eglise, flétrit celte intolé-
rante censure qui proscrivait d'innocents catéchismes, comme
elle faisait briser les planches du livre de VAllemagne par
Mmede Staël, pour quelques insignifiantes lignes contre Attila
et les conquérants ; mais encore il pousse jusque dans leurs
dernières limites de déraison les mesures vexatoires que l'on
prenait alors contre le catholicisme, tout ainsi qu'on eût
étendu des cordons sanitaires contre la peste. Il se rencontre
un si grand nombre de gens qui, avec leur haine de parlemen-
taires et de jansénistes, en appellent aux quatre fameux
articles de la déclaration de 1682 que nous croyons qu'il
serait utile de leur soumettre une réflexion de M. Déplace, à
propos du troisième de ces articles si chers aux ennemis de
l'Eglise, et dont Bossuet à la fin était si embarrassé qu'il les
envoyait se promener, abeat quo libuerit.
    Ce troisième article, c'est « qu'il faut régler l'usage de la
puissance apostolique en suivant les canons faits par l'esprit
de Dieu, et consacrés par le respect général de tout le
monde; que les règles, les mœurs et les constitutions reçues
dans le royaume et dans l'église gallicane doivent avoir leur
force et leur vertu, et les usages de nos pères demeurer iné-
 branlables ; qu'il est môme de la grandeur du Saint-Siège
apostolique que les lois et coutumes établies du consentement
de ce siège respectable et des églises, subsistent invariable-
ment. »
    Si celle proposition absolue est vraie, dit M. Déplace, il
 en résulte, 1° Que le pape et Bonaparte n'ont pas eu le
droit de faire le dernier Concordat. Car, pour nous servir des
 expressions d'un des plus grands théologiens de notre temps,
 l'abbé Emery, « il est très vrai que ce que nous appelions nos