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M. GUY-MARIE DEPLACE. 215 plaire de notre brochure. Voici en quels termes ce respectable homme m'en parle dans une lettre que j'ai reçue hier. « J'ai lu avec un sensible plaisir les extraits du Bulletin de Lyon sur les Martyrs de M. de Chateaubriand ; j'ai été frappé de l'excellente dialectique que l'auteur oppose aux mauvais rai- sonnements et aux inconséquences du journaliste critique. J'ai été surtout fort aise du ton de science qui s'y fait remarquer et contraste si bien avec l'indécence et le mauvais goût du journaliste ; au reste, comme je vous l'ai dit dès les premiers moments, l'ouvrage de M. de Chateaubriand est un de ces ouvrages qui gagnent toujours à un examen réfléchi. J'ai déjà rencontré un grand nombre de personnes qui avaient vu s'éva- nouir, à une seconde lecture, les préventions qu'une pre- mière lecture trop rapide avait excitées en elles. Il y a dans les extraits du Bulletin de Lyon un admirable passage de Bossuet qui suffit seul â l'apologie de M. de Chateaubriand, et qui répond à toutes les objections qu'on avait entassées contre le système de son ouvrage, ou plutôt de son poè- me. » L'année môme où il écrivit YExamen de la nouvelle criti- que, M. Déplace publia des Observations grammaticales sur quelques articles du DICTIONNAIRE DU MAUVAIS LANGAGE COR- RIGÉ (Lyon, Ballanche père etfils,1810, in-12 de 96 pages). A travers de justes remarques, il s'en trouve qui ne sont pas fondées, et le docteur Et. Sainte-Marie (1), se chargea d'en avertir M. Déplace d'une façon par trop dure. Sainte-Marie, qui ne voyait dans les Observations qu'une satire amère dic- tée par l'humeur, la prévention ou la jalousie, et à laquelle la vérité, prélendail-il, n'avait que la moindre part, aurait dû se défendre des défauts qu'il reprochait assez injustement (i) Nous avons donné une Notice sur lui, dans la Revue du I,yonnain, tom. II, pag. •270-.5.