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298                   FORTIFICATIONS DE LYON

pied formidable. Sur le plateau de Montessuy furent commencés
deux forts importants pour arrêter l'ennemi qui aurait violé le ter-
ritoire de la Suisse et qui aurait pénétré en France par Genève.
Ces deux forts réunis en cas d'attaque par des ouvrages de campa-
gne et reliés d'un côté au Rhône et de l'autre par la Saône forment
une ligne de défense infranchissable pour une armée qui ne pourrait
investir la ville entière.
    Ces deux forts peuvent développer sur leurs fronts d'attaque plus
de cent pièces d'artillerie qui rendent leur approche impossible,
car les sorties qu'on pourrait sans cesse organiser détruiraient les
établissements successifs de l'ennemi.
    L'ancienne enceinte de Fourvière s'organise en fronts bastionnés
et les tours crénelées du moyen-âge vont faire place à la fortification
moderne, depuis le pont d'Ainay jusqu'au rocher historique de
Pierre-Scize sur lequel doit s'élever un ouvrage nouveau.
    L'enceinte qui couronnait le contrefort s'abaissant de Fourvière à
Vaise est déjà remplacé par le fort de Loyasse et le petit fort de
Vaise à cheval sur le roc vif. Au lieu du cloître de St-Just, le fort
Stlrénée s'étend sur tout le plateau, et le fort de Sle Foy est desti-
né à protéger Perrache. Sur cette rive droite de la Saône, il restait
encore le faubourg de Vaise à défendre, mais le fort de la Duchère
saura le faire respecter.
    La fortification de la rive gauche du Rhône remplace de nos jours
la ligne de fortification qui bordait les quais depuis St-Clair jusqu'à
 Ainay.
    Quatre forts principaux et six petits ouvrages réunis par un bou-
levard intérieur défendent toute approche à un ennemi qui aurait
 franchi le Mont-Cenis et qui aurait envahi notre territoire.


                                 XX.


  Les fortifications de Lyon qui transforment cette ville en une im-
mense place de guerre doivent avoir une importance incalculable
sur les destinées de notre pays.
  Les traités de 1815 ont couvert notre frontière du côté de la