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180                   FORTIFICATIONS DE LYON

chapelle de Saint-Clair sur la rive droite du Rhône. Elle se compo-
sait de huit tours rondes et carrées, et elle n'avait qu'une seule
porte qui était celle de Saint Sébastien, à cinq cents pas en avant
de la porte Saint-Marcel. Cette fortificalion n'a duré qu'un siècle
environ, et nous la verrons bicnlôt remplacée par l'enceinte bas-
tionnée de Louis XII. Elle est encore représentée sur le plan du P.
Menestrier, ce qui prouve que ce plan ne reproduit pas la ville,
comme l'auteur le prétend, telle qu'elle était sous les règnes de Fran-
çois 1er e t de Henri II, mais bien sous celui de Charles VII ou de
Louis XI.
   Lorsque Paradin, dans son histoire, traite des fortifications faites
par les comtes de Saint-Jean, sous le règne de Charles VII, il veut
parler de cette enceinte du XVe siècle, et si l'abbé Greppo conteste
ce fait, c'estqu'il n'a eu connaissance que de l'enceintede Louis XII
faite dans le siècle suivant. Nous verrons par les lettres patentes
de ce roi que les derniers murs furent établis dans les vieux fossés
de cette fortification du XV« siècle.
   Au commencement de l'année 1417, Charles VI avait chargé les
sieurs do Lafayette et de Grôlée de visiter toutes les fortifications
de la ville et de faire toutes celles qu'ils jugeraient nécessaires
pour la défendre contre le duc de Bourgogne qui cherchait à s'en
emparer.
   Afin de subvenir à ces dépenses, le roi donne, le 5 juin 1417,
des lettres par lesquelles Sa Majesté octroyé, aux habitants de Lyon,
la somme de 300 livres tournois à prendre sur les aides pour les
fortifications de la ville, et, le 19 juillet, il écrit en toute hâte
aux consuls de la ville, pour leur accorder tous les aides qui
avaient cours afin d'empêcher les dommages que le roi des Pio-
mains pourrait faire avec ses troupes qu'il avait aux environs de
la ville.
   Le danger augmentant sans cesse, Charles, dauphin du royaume,
permet aux habitants de prendre 500 livres sur le monnoy de la
ville.
   Les dépenses avaient été si élevées, qu'en 1423, les conseillers
demandent qu'il soit sursis à l'exécution des aides en considération
des sommes dépensées. L'année suivante, 22 septembre 1424,