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 150                      liltSLIOTUÙQUES LYONNAISKS.

bibliothèque dont il a rédigé lui-même le catalogue, il avait
encore réuni une grande quantité d'objets précieux en ta-
bleaux, dessins, pierres gravées, ainsi qu'une nombreuse col-
lection d'estampes d'après les plus grands maîtres des écoles
italienne, flamande et française. Il paraît que sa bibliothèque
lui était arrivée, du moins en partie, par héritage, car on dit,
dans le Catalogue des Lyonnais dignes de mémoire de MM. Bre-
ghol du Lut et Péricaud (Lyon, 1839, page 23), que Camille
Perrichon, prévôt des marchands de Lyon en 1730, était pos-
sesseur d'une bibliothèque bien choisie, dont le Catalogue fut
imprimé par les frères Duplain, en ]7<>3, in-8°, et qu'en 1759
les mêmes imprimeurs avaient fait paraître le Catalogue de
M. André Perrichon, sans doute le père de Camille. Qu'est de-
venue cette précieuse collection:' A-t elle été vendue en tota-
lité à l'amiable, ainsi que l'on en exprimait le désir dans
l'avertissement qui précède le catalogue, ou bien a-t-elle été
livrée partiellement aux chances de l'enchère publique:' c'est
ce que pourrait certainement nous apprendre le savant biblio-
thécaire de Lyon, qui n'ignore aucune des particularités de
l'histoire littéraire de celle ville (i).



   ( i ) Celle Bibliothèque, donl le catalogue l'ut public en 1 7 9 1 , l'ut acquise
vers 179a, au prix de 2 1 , 0 0 0 livres, par François Brel, libraire, à Lyon,
place du Grand-Collège. Ce l'ait résulte d'une noie manuscrite qu'on lit sur le
faux-litre de l'exemplaire que la Bibliothèque de la ville île Lyon possède du
catalogue des livres de raneien chaniarier de Sainl-Paul. lîrel, né à Grenoble
en 1745, fut une des victimes de la Terreur ; il périt sous la hache révolution-
naire le i 3 décembre 1 7 9 ? , avec M. Baron du Soleil, ancien procureur du
roi, et quelques autres Lyonnais. Dans son arrêt de mort il est qualifié de bou-
quiniste et de eonlre-révolutionnaire (Voyez Prud'homme, Dict. des Condam-
nt's). 11 avait sans doule rempli quelques fonctions administratives pendaul le
siège de Lyon, car s'il eiil porlé les armes, il aurait été fusillé. Ces ventes se fai-
saient alors dans l'église de Si-Pierre, et elles étaient dirigées par M. llayna!,
un des plus sawutls bibliographes de la p r o c u r e . Parmi les amaleurs qu'elles
alliraienl, on remarquai! MM. Jiasl, Riolz, Richard de Monlhard, Souehay,
c l c , ele.-— Aussi relrouve-1-on dans les catalogues de ces amateurs, rédigés le