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VERNINAC DE SAIKT-MAUR. 109 le 12 germinal an VIII (2 avril 1800). A peine installé, il régularisa dans toul le déparlement l'autorité municipale; organisa l'octroi, source abondante des revenus de la Ville ; fonda le quai de communication entre le pont du Change et le quai de la Baleine, donna des soins au jardin bolan nique, créa une chaire de chimie, une école de dessin pour la fleur ; nomma des gens de l'art pour constater, au besoin, la réalité des décès présumés et les causes des décès, lors- que ces commissaires en seraient requis ; enfin, pour mul- tiplier les bienfaits en glorifiant les bienfaiteurs, il fil placer dans les cours de l'Hospice de la Charité des labiés en mar- bre noir sur lesquelles sont gravés les noms de ceux qui ont doté celle maison des pauvres. Le premier Consul, revenant de Marcngo, posa la première pierre des façades^ à l'angle nord-ouest de la place Bellecour, le 10 messidor an VIII (29 juin 1800). Ce fut un jour de fêle pour la malheureuse cité qui commençait à se relever de ses ruines. Il y e u t , ce jour là , réunion des fonctionnaires à la préfecture. A la fin du repas, le premier Consul rappelait qu'étanl lieulenant, il avait fait partie d'un détachement de troupes venu à Lyon pour apaiser une émeute d'ouvriers. « — Eh! bien, lui dit le commissaire du gouvernement près le tribunal civil, Boissieux père, —• puisque vous connaissez la ville, vous savez qu'elle est tout industrielle et manufactu- rière ; pour prospérer elle a besoin de la paix ; vous devriez la donner à nos ennemis. « — S'ils veulent nous faire Irop petits, interrompit le Con- sul ! '< — Mais il ne faut pas vouloir nous faire trop grands, re- prit vivement le magistrat. » Réponse hardie el sensée, qui montre que dès longtemps les bons esprits avaient averti Bonaparte des dangers d'une ambition sans règle comme sans mesure. Pour constater l'époque de la réédificalion des façades, le préfet composa el fit frapper une médaille. Elle fut gravée