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68                     ÉGLISE DE SAINT-JEAN.

longtemps, si nous en jugeons par les injonctions réitérées qu'ils
reçoivent de rester à leur porte. A l'approche du danger, on ras-
semblait les provisions, le bélail et les habitants dans les enceintes
auxquelles le clocher servait de lour, chaque famille un peu notable
y ayant des logements pour ces occasions. La garnison proprement
militaire était peu nombreuse, parcequ'on se faisait aiderdes paysans.
En 1398 , il y avait au château de Rochelaillée trois gentils-
hommes avec leurs valets, trois soldais arbalétriers, un portier et
un artilleur; quatre bombardes garnissaient alors le donjon de Saint-
 IJernard, près d'Anse. Il est aussi parlé d'un arquebusier en cet en-
droit dès 1365. Si les termes ne nous font pas illusion, ce se-
 rait peut-être la première mention d'armes à feu dans notre
 province. »
    Un premier grand jubilé local fut célébré avec éclat à Saint-
Jean en 1446. L'empressement fut tel à ce sujet aux environs de
la métropole, que plusieurs personnes furent étouffées. On sait que
ce jubilé local a lieu lorsque la Saint-Jean et la Fête-Dieu se ren-
contrent le même jour. Pour celui de 1446, on frappa une mé-
daille gothique ; elle porte un saint Jean tenant l'agneau de la main
gauche. La légende est : Le grand jubilé fut à Saint-Jean de
 Lyon, 1446.
    A l'époque de notre second jubilé local, qui eut lieu en 1546,
 une grande partie de cet enthousiasme existait encore malgré le
 progrès des idées nouvelles. 11 y eut une telle affluence des pays de
 France, Lorraine et Savoie, qu'on ne pouvait marcher dans les
 rues ; on fut contraint de dresser des tables au milieu des places,
 sous le feuillage, pour servir à manger; les églises et les couvents
 ne suffisaient pas aux confessions. Quoiqu'on eut établi tout exprès
 un pont de bateaux qui allait aux Célestins, i! y eut encore de l'en-
 combrement, et les accidents auraient été plus fâcheux, si des
 fenêtres, on n'eut jeté du pain trempé de vin, que les pauvres
 gens, dit Rubys, recevaient dans leur bouche, haletants comme
 poussins. Dans le jubilé de 1666, le Chapitre accompagna le man-
 dement épiscopal d'une ordonnance fort sage. Il y était dit qu'il suf-
 firai» r!e vii-'i'er l'i'elisn rr.n, sy^le fois, depuis le mercredi 3 Juin,