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     1880. — On joue toujours, aux Célestins, la comédie d'Alfred Aubert J 5, que
Soulary n'a pas revu depuis longtemps (.. février). — Le colonel de Rochas est venu
voir Soulary et lui a apporté les amitiés de Mlle Souchier (2 mai). — Le théâtre des
Célestins a brûlé ; Soulary regrette cette scène où il avait été applaudi (29 mai). — Il
va partir pour Rossillon où l'attendent sa femme et Emilie (17 septembre).
     1881. — De Valous, son « collaborateur » à la Bibliothèque, est au plus mal
(8 février). — Le Petit Lyonnais, dans son compte rendu du Salon, a « éreinté » Emilie
(22 mars).— Soulary n'a pas encore pu faire passer dans Lyon-Revue les vers d'Adèle
Souchier ; le directeur de cette revue, l'« excellent » Félix Desvernay est « insaisissa-
ble » et « indolent » (28 avril).
      1882. — Soulary lit, ce soir, à l'Académie de Lyon, son discours de réception
(11 juillet). — Il est nommé inspecteur des bibliothèques de Lyon (15 septembre).
      1884. — Le tableau d'Emilie, au Salon de Lyon, est mal placé (25 février). — On
insiste de nouveau pour que Soulary pose sa candidature à l'Académie française ; il
résiste. Chenavard est revenu malade de Nice. Victor de Laprade et Jean Tisseur
sont morts : « Adieu nos agapes fraternelles, si pleines d'amicales causeries ! »
(11 juin). —Après sa brève campagne académique à Paris, Soulary a regagné Lyon,
ayant eu, au moins, « les honneurs de la guerre »... l 6 « Ne me parlez plus de l'Acadé-
mie !» (13 novembre).
      1885. — « Depuis mon renoncement aux honneurs académiques, le silence m'est
cher et je trouve un grand charme à me replier dans une solitude absolue » (9 avril).
— Lemerre a terminé l'impression de ses Œuvres... « J'ai vu enfin le grand Mistral ; il
traversait Lyon pour se rendre en Suisse (avec Paul Mariéton) ; je l'ai embrassé au
passage » J7 (2 juin). — Soulary attend Mlle Souchier à la Bibliothèque; il est toujours,
à 10 heures, dans son cabinet (20 octobre). — Adèle Souchier est allée visiter, à Con-
drieu, le commandant Soulary ; elle a vu les améliorations que le frère du poète a
faites à leur maison paternelle (10 novembre).
      1886. — Soulary revient lui-même de Condrieu où son frère est toujours très
 souffrant (4 juin).
      1887. — Une belle fête patriotique a eu lieu, au Parc, pour l'inauguration du
 monument aux Morts de 1870-1871.

                                                     s
     En 1886 — Soulary avait soixante-dix ans — sa maladie de poitrine s'aggrava
sérieusement. Son médecin, qui le déclarait atteint de bronchite aiguë et d'emphysème
pulmonaire, lui prescrivait un séjour prolongé à la campagne. En décembre, la maison

      15. Un cousin de Mlle Souchier qui publia, vers 1879, Caprices et boutades. Il fut percepteur à Tullins.
Sa comédie en un acte, l'Epreuve, fut jouée pour la première fois, aux Célestins, le 24 janvier 1880. Soulary
lui avait dédié, en 1863, sa pièce l'Horloge (Rimes ironiques).
      16. V. Critobule, Paul Mariéton d'après sa correspondance, I, 154 et suiv.
     17. lbid., 1,203.